Le président du parti ADP-Maliba, Aliou Boubacar Diallo, a annoncé dimanche à Nioro du Sahel sa candidature à la présidentielle malienne de 2018 pour « sortir (son pays) de la crise », a indiqué l’Agence France Presse.
« Je suis candidat pour construire un Mali meilleur, un pays qui a de quoi sortir de la crise s’il a leadership qu’il faut« , a assuré Aliou Boubacar Diallo en référence au déficit de confiance dont souffre le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta (dit IBK) et une large frange de la classe politique malienne.
Homme d’affaires à succès, président d’une fondation (Maliba) très active à travers le pays, Aliou Boubacar Diallo est un OVNI dans le paysage politique malien, et est souvent surnommé le « Patrice Talon malien », du nom du président béninois, également issu du monde des affaires, et élu en 2016 sur un programme basé sur le changement et le renouvellement de l’élite politique.
Si Aliou Boubacar Diallo croit en sa bonne étoile, c’est que le Mali connaît, outre une crise sécuritaire gravissime (les djihadistes contrôlent de facto de larges pans du pays), une situation économique dégradée, et une défiance généralisée à l’égard du président IBK, régulièrement accusé de corruption et de népotisme.
Aliou Diallo peut en outre compter sur le soutien des principaux dignitaires religieux du pays, et notamment du Chérif de Nioro qui, selon les médias locaux, estimerait de longue date qu’il est la personnalité la plus qualifiée pour sortir le Mali de la crise que le pays traverse.
Le journal 30 Minutes affirme notamment qu’Aliou Boubacar Diallo « est le candidat que le Chérif de Nioro du Sahel prépare, depuis quelques années, pour briguer la magistrature suprême du pays. Et, si c’est lui qui doit désigner le candidat des religieux, Aliou Boubacar Diallo pourrait alors être soutenu par les religieux. »
Un choix qui devrait être soutenu par diverses autres personnalités de l’Islam du Mali, notamment Mahmoud Dicko, le président du Haut Conseil Islamique du Mali, qui a annoncé que lui et les autres responsables musulmans se rangeraient derrière le candidat du Chérif de Nioro. Pavant ainsi la voie à une élection d’Aliou Boubacar Diallo.