Ce sont de graves accusations qui ont été lancées, en pleine Assemblée Nationale, par la Député écologiste Isabelle Attard, à l’encontre du ministre Jean-Michel Baylet, qu’elle accuse d’avoir frappé et menacé son assistante, avant de la jeter à la rue « dévêtue »…
Mardi 11 octobre, alors que l’Assemblée Nationale était désertée par de (trop?) nombreux parlementaires, pendant les discussions sur le projet de loi montagne, porté par le ministre de l’aménagement du territoire, la député écologiste du Calvados a été invitée à s’exprimer.
Mais c’est sur un tout autre sujet que la femme politique a décidé de parler. En effet, dans un réquisitoire extrêmement violent, elle a attaqué le ministre Jean-Michel Baylet, ancien président du Parti radical de gauche (PRG), ancien sénateur et ex-président du conseil général de Tarn-et-Garonne, en évoquant une plainte déposée en février 2012, par son ancienne assistante, qui a été récemment ressortie par le site Buzzfeed.
« Voici ce qu’elle a déclaré : elle était à votre domicile lorsque vous l’avez frappée au visage à plusieurs reprises. Vous l’avez enfermée chez vous et vous l’avez contrainte sous la menace de nouveaux coups à rédiger une lettre de démission puis vous l’avez chassée de chez vous entièrement dévêtue et pieds nus », s’est indigné la Député.
Selon elle, le fait que le ministre n’ait pas porté plainte contre le site d’actualités pour diffamation, est une preuve de sa culpabilité. Elle estime d’ailleurs que Jean-Michel Baylet a payé sa victime pour que cette dernière retire sa plainte.
« Vous avez choisi le silence, aucun innocent n’aurait choisi de se taire. Par votre silence, vous reconnaissez être l’auteur de violences graves commises sur votre collaboratrice. Mais vous ne serez jamais condamné car vous avez acheté le silence de votre victime », a-t-elle insisté, pugnace.
Encore une sombre affaire qui vient polluer l’image du président de la république. En effet, après avoir brocardé le ministre, devant une assemblée médusée et visiblement mal à l’aise, la député a interpelé le président de la république. Elle lui a rappelé ses engagements en termes d’exemplarité et s’est engagé à lui écrire une lettre ouverte pour lui demander des comptes sur cette affaire.