Ce lundi matin, deux explosions ont eu lieu dans un secteur proche du siège des renseignements afghans. Le bilan provisoire est de 25 morts, dont plusieurs journalistes et un photographe, attaché à l’Agence France Presse (AFP).
Un double attentat-suicide a été perpétré dans un secteur proche du siège des renseignements afghans (NDS) à Kaboul, capitale du pays. Cette attaque, revendiquée par le groupe Etat Islamique (EI) a été commise à l’heure d’embauche dans un quartier d’affaire. Selon un bilan fourni par le ministère de la santé afghan, au moins 25 personnes ont été tuées et 49 autres blessés.
Une seconde explosion a été entendue quelques minutes après. Elle a été fatale pour plusieurs journalistes, rendus sur place pour couvrir les événements. Le chef du service photo de l’AFP à Kaboul, Shah Marai, a été tué lors de ce second attenta. Son décès a été annoncé par le bureau de l’agence de presse sur place.
«Six journalistes et quatre policiers figurent au nombre des tués dans ces deux explosions», a précisé à l’AFP le porte-parole du ministère, Najib Danish. Cette attaque semblait tout particulièrement viser les journalistes.
Depuis le début de l’année 2018, l’Afghanistan semble être la cible privilégiée des terroristes de l’EI ou des talibans afghans. Depuis le 4 janvier, le pays recense au moins 7 attentats meurtriers sur son sol.
Selon l’Organisation des Nations unies, « la ville de Kaboul est devenue l’endroit le plus dangereux d’Afganistan pour les civils avec une recrudescence des attentats, généralement perpétrés par des kamikazes et tour à tour revendiqués par les talibans ou l’EI ».