Samedi et de dimanche la mobilisation des gilets jaunes a rassemblé au moins 240.000 personnes dispersées sur 2.000 points de rassemblements ou plus. Les Gilets Jaunes se sont vu refuser toutes négociations avec Edouard Philippe qui est décidé à maintenir le cap de la politique fiscale du gouvernement. De nombreux participants aux initiatives du week-end ne comptent pas en rester là et ont débuté le blocage de raffineries et de dépôts de carburant.
Ce matin déja, cinq dépôts étaient totalement bloqués : les dépôts de Vern-sur-Seiche, près de Rennes, de Portes-lès-Valence, dans la Drôme, de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, de Port de la Palice-La Rochelle, et de Lespinasse, près de Toulouse. Pas un véhicule citerne ne pouvait y entrer ou quitter les lieux.
Une personne considérée comme un représentant des Gilets Jaunes explique qu’en réalité plus de dépôts serait bloqués, au moins une dizaine selon lui. Il assume la nouvelle méthode : « On veut désormais bloquer les raffineries et les dépôts industriels pour avoir un impact économique ». Laëtitia Dewalle, symbole du mouvement dans le Val-d’Oise, défend également le blocage de ces places et attend une convergence des forces : « Un changement de stratégie ? Non, nous maintenons nous aussi le cap, et avec fermeté. On avait dit que des routiers nous rejoindraient, ainsi que des agriculteurs, tout ça est en train de se mettre en place ».
Aujourd’hui François de Rugy a constaté l’ampleur du mouvement : « Il y a une colère d’un certain nombre de gens. Une colère, des inquiétudes, un ras-le-bol de certaines choses, qui dépassent de très loin la question de la taxe carbone. Ça, on l’entend ». Cependant, il ne compte pas voir le gouvernement céder : « Si moi, en tant que ministre de l’Ecologie, je disais au Premier ministre, au président de la République : écoutez, il y a beaucoup de difficultés, il vaut mieux tout arrêter, ça veut dire qu’on ne mènerait aucune action pour le climat ».