Vers la mi-journée le Premier Ministre a annoncé une liste de mesure concernant les carburants, le contrôle technique, les tarifs de l’énergie et d’autres éléments afin de calmer le mouvement social en cours dans le pays. Samedi à Marseille, les affrontements ont fait un mort, une femme de 80 ans touchée par une grenade lacrymogène tirée depuis la rue alors qu’elle fermait ses volets.
Affirmant solennellement qu’ « aucune taxe ne mérite de mettre en danger l’unité de la nation », le premier ministre attend de ces annonces qu’elles ramènent « la sérénité dans le pays ». Il a affirmé comprendre le mouvement actuel : « Cette colère vient de loin. Elle a longtemps couvé, elle est souvent restée muette par pudeur, ou par fierté. Elle est aujourd’hui exprimée avec force et de façon collective. Cette colère, il faudrait être sourd ou aveugle pour ne pas la voir et l’entendre ».
Il a achevé ainsi son intervention : « C’est maintenant le temps du dialogue. J’ai la conviction profonde que lorsqu’on met des Français de volonté autour d’une table, on trouve des solutions. C’est ce que je vous propose de faire ».
Monsieur Philippe a annoncé un report de la hausse de la fiscalité sur les carburants pour six mois afin d’organiser un moratoire sur la question. Il a également annoncé un report de même durée pour le renforcement du contrôle technique qui pénaliserait les utilisateurs de véhicules diésels. Enfin, il a assuré qu’aucune augmentation ne toucherait le gaz et l’électricité « durant la concertation et donc durant l’hiver qui s’annonce ».
Il n’est absolument pas certain que ces annonces puissent satisfaire les gilets jaunes et l’immense majorité de la population qui les soutien.