Selon l’Elysée, les Présidents Macron et Mattarella se sont parlé au téléphone ce mardi, alors que la relation entre la France et l’Italie se dégrade de jour en jour. Les deux Chefs d’Etat auraient souligné la nécessité, pour leurs deux pays, de rester soudés.
Paris et Rome doivent mettre balle à terre
Le président français, Emmanuel Macron, et son homologue italien, Sergio Mattarella, ont eu un échange au téléphone, ce mardi, si l’on en croit la cellule de communication de l’Elysée. Au cours de cet entretien téléphonique, les deux Chefs d’Etat auraient « réaffirmé l’importance pour chacun des deux pays de la relation franco-italienne ». Pour eux, l’Italie et la France étant les principaux bâtisseurs de l’Union Européenne, il n’est pas juste qu’ils se querellent. L’échange entre Emmanuel Macron et Mattarella intervient cinq jours après le rappel, par Paris, de son ambassadeur à Rome suite à une série de propos outranciers de Luigi Di Maio, le vice-premier Ministre italien. Le Président Mattarella n’est pas le seul à demander à mettre balle à terre en Italie. Le chef de la Ligue et ministre de l’intérieur italien, Matteo Salvini, compère de Luigi Di Maio sur certaines questions, se serait également dit favorable à l’apaisement des relations entre la France et l’Italie.
Luigi Di Maio n’en démord pas
Le problème reste le vice-premier Ministre italien, Luigi Di Maio. Le dirigeant du mouvement 5 Etoiles continue d’envoyer des piques à Paris. Après avoir accusé la France d’appauvrir l’Afrique, à travers notamment le Franc CFA, Luigi Di Maio attaque maintenant sa politique intérieure. Il ne se gêne plus d’intervenir dans les questions sensibles en France, et va même plus loin que cela. Dernièrement, le chef de file du Mouvement 5 étoiles, antisystème, a eu une rencontre avec des responsables des « gilets jaunes ». Pour l’Elysée c’était la provocation de trop de la part du fringant populiste.
Si Luigi Di Maio est devenu en quelque sorte le pourfendeur de la France, c’est parce qu’il n’a jamais partagé la politique migratoire de l’Union Européenne. Il veut stopper à tout prix l’afflux des migrants africains sur ses côtes, quitte à se jouer les défenseurs de l’Afrique. Côté français, on n’a jamais vu, non plus, d’un bon œil l’arrivée au pouvoir de la droite populiste en Italie. Se croyant dans son bon droit, Emmanuel Macron avait attaqué les nouveaux dirigeants italiens, parlant d’eux comme d’un cancer au sein de l’Union Européenne. Ainsi Luigi Di Maio serait en train d’appliquer la loi du Talion : « Œil pour œil, dent pour dent »