Le constructeur automobile américain Ford a annoncé, ce mercredi 27 mars, une importante restructuration de ses activités en Russie. Cette réorganisation devrait conduire à la fermeture de trois de ses quatre usines sur le sol russe. Ford va également céder la co-entreprise restructurée à son partenaire local Sollers.
Une réduction considérable des effectifs en vue
Le constructeur automobile américain Ford a annoncé ce mercredi une restructuration majeure de ses activités en Russie pour se concentrer sur un segment précis. Cette réorganisation devrait conduire à la fermeture de trois des quatre usines du groupe sur le sol russe. Il s’agit des unités d’assemblage de Naberejnye Tchelny et de Saint-Pétersbourg, ainsi que d’une usine de moteurs à Elabouga, a indiqué Ford. Le groupe ajoute que ces sites fermeront d’ici juin 2019. Le constructeur américain a prévu, dans un bref délai, une importante réduction de ses effectifs sur la base de départs volontaires.
Se consacrer à la production de véhicules utilitaires, plus rentables
Par cette restructuration, Ford veut recentrer ses activités en Russie. Il ambitionne maintenant vendre uniquement des véhicules utilitaires pour mieux faire face à un marché russe qui ne s’est pas encore remis de son effondrement de 2012 à 2016. « Le marché russe des véhicules de tourisme a subi une pression importante ces dernières années, avec une reprise plus lente que prévu et une évolution vers des véhicules moins chers » constate Ford. Ce contexte n’est pas sans conséquences pour le constructeur américain et son partenaire russe Sollers : « Cela a entraîné une sous-utilisation des usines de fabrication de Ford Sollers et des rendements du capital investi inadéquats », a expliqué Ford qui précise en outre que les ventes de véhicules utilitaires Transit continuaient cependant de croître avec une part de marché de 15%. C’est pourquoi il annonce qu’il « quitte le marché des véhicules de tourisme » pour « constituer un modèle commercial plus compétitif et plus rentable ».
Ford va dorénavant se concentrer sur sa co-entreprise restructurée avec le russe Sollers, qui en détiendra 51%. Cette société commune produit sept modèles de voitures utilitaires, le segment qui connait actuellement une croissance.
Un marché russe qui cherche toujours ses repères
La fermeture des trois usines de Ford sera assurément un coup dur pour les employés et surtout pour le marché automobile russe. Ce dernier avait plongé entre 2012 et 2016, malgré d’importants investissements réalisés par les grands constructeurs mondiaux. Depuis 2016, ce marché peine à se relever, même si il a enregistré une croissance en 2017.