Le Nigeria a confirmé jeudi un cas de coronavirus à Lagos, la capitale économique. Il s’agit d’un ressortissant italien travaillant dans ce pays et qui est revenu de Milan le 25 février. C’est la première contamination officiellement identifiée en Afrique subsaharienne.

Le Nigéria, foyer épidémique africain

Les autorités sanitaires du Nigeria ont récensé, jeudi 27 février, un cas de contamination au nouveau coronavirus à Lagos, la capitale économique. Le ministère fédéral de la santé a précisé sur Twitter que l’individu infecté est un ressortissant italien travaillant au Nigeria et qui est revenu dans ce pays depuis Milan, le 25 février. Hospitalisé à Lagos, « le patient est dans un état clinique stable et ne présente pas de symptômes inquiétants », a indiqué le ministère.

C’est la première contamination officiellement identifiée en Afrique subsaharienne. Deux autres cas ont été recensés ces derniers jours en Afrique du Nord, en Egypte et en Algérie. Ce très faible nombre de malades détectés dans les pays africains, aux systèmes de santé fragiles, intrigue les épidémiologistes alors que l’on a déjà signalé plus de 83 000 cas de contamination et 2858 morts dans le monde.

Le Nigeria constitue un foyer épidémique en Afrique à cause de son extrême densité. Ce pays de près de 200 millions de personnes (le plus peuplé du continent) a en outre un système de santé très précaire. Le manque d’infrastructures, la vétusté des équipements, le départ massif de ses médecins vers l’étranger ou encore l’incapacité des patients à payer leurs soins forment un terreau favorable à l’expansion des maladies.

« Nous avons tiré des leçons d’Ebola »

Néanmoins, le Nigéria est mieux préparé à la gestion des épidémies que de nombreux autres pays de la région, selon les experts. « Nous avons des centres de quarantaine à Abuja (capitale fédérale), et aussi à Lagos », avait d’ailleurs rassuré à la mi-février le ministre de la Santé, Olorumibe Mamora. Il a également déclaré que le pays était « sous surveillance » et que des laboratoires pour détecter le virus ont été ouverts dans plusieurs villes.

« Nous avons tiré des leçons d’Ebola », a assuré, de son côté, le directeur général de WAHO (West African Health Organization), Stanley Okolo. « Tous nos pays membres contribuent à un fonds de sécurité sanitaire, appelé le fonds Ebola, et nous avons des partenaires internationaux qui contribuent aussi. », a-t-il déclaré la semaine dernière, invitant tous les pays de la zone à rendre un plan stratégique de préparation.

Avec ce premier cas au Nigéria, c’est toute l’Afrique de l’ouest qui passe en alerte rouge. De nombreux Nigérians circulent en effet dans la sous-région pour acheter des biens ou faire des affaires. Le risque d’une expansion rapide du coronavirus est donc bien réel.

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