Après une ruée dans les grandes surfaces début mars et les achats compulsifs du lundi de « pré-confinement », les ventes dans les grands hypermarchés ont chuté de 24% du 17 au 22 mars, principalement en région parisienne. Les Français privilégiant les supermarchés et les magasins de proximité, plus proches de leurs domiciles.

Seuls 6% des français vivent à moins de 5 minutes des hypermarchés

Après une ruée dans les grandes surfaces début mars, la période de confinement a profité aux commerces de proximité. Selon Nielsen, si les ventes en grande distribution ont progressé de 30% sur la semaine de du 16 au 22 mars et celle des hypermarchés de 11%, c’est exclusivement grâce au lundi de « pré-confinement ». En effet, depuis le mardi 17 mars, soit le début du confinement, les ventes dans les petits hypermarchés (moins de 7500 m2) et dans les plus grands (plus de 7500 m2) sont en chute respectivement de 14 et de 24%.

Comme déjà évoqué, les mesures de confinement, qui recommandent aux Français de se rendre dans le point de vente le plus proche de chez eux, ont évidemment favorisé les plus petites surfaces. Seuls 6% des français vivent à moins de 5 minutes des hypermarchés, situés majoritairement en périphérie des villes. Contre 28% pour les supermarchés et 32% pour les magasins de proximité.

Près de 80% des hypermarchés de Paris et de la petite couronne impactés

A cette évidence géographique et la volonté des Français d’éviter les foules, s’ajoutent trois éléments aggravants pour les plus grands points de vente. Il s’agit d’abord de la fermeture des centres commerciaux, qui impacte fortement les hypermarchés (ils en représentent plus de 90% de la surface alimentaire). Ensuite, de la fuite des Franciliens en province. Au moins 17% des habitants, environ 1,2 million de personnes, auraient quitté la région avec le confinement. Conséquence : près de 80% des hypermarchés de Paris et de la petite couronne ont un chiffre d’affaires en recul sur l’alimentaire sur cette même période. Enfin, il y a l’étalement des courses tout au long de la semaine. Situation qui pénalise le samedi, jour sur lequel les plus grandes surfaces font en temps normal le quart de leur activité.

Pâques risque d’accentuer le plongeon

Ce recul, déjà problématique, risque de s’accentuer. Pâques représente traditionnellement un temps fort pour les hypermarchés, qui vont devoir cette année faire sans les opérations promotionnelles des années passées, avec des mises en avant nettement moins déployées en points de vente en 2020. Si le confinement perdure au-delà de la mi-avril, les opérations « beauté » se retrouveront également en péril.

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