Le budget d’urgence alloué par l’Etat pour faire face à la crise sanitaire due au Covid-19 va passer de 45 milliards d’euros à 100 milliards, a annoncé le ministre de l’économie Bruno Le Maire dans une interview accordée à la presse française, jeudi. Il a également souligné que le produit intérieur brut (PIB) français pourrait désormais chuter de 6% cette année.

Le soutien au chômage passe de 8,5 milliards à 20 milliards d’euros

Dans un entretien accordé à la presse française jeudi, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé que le gouvernement allait muscler son plan de soutien à l’économie. « Nous allons passer de 45 milliards d’euros à 100 milliards d’euros, en additionnant la totalité des mesures budgétaires et de trésorerie en faveur des entreprises », a-t-il déclaré. Bruno Le Maire a précisé qu’il présentera ce nouveau budget prévisionnel en conseil des ministres mercredi prochain, de manière à l’officialiser formellement.

Cette nouvelle enveloppe intègre plus de moyens pour le chômage partiel (20 milliards au lieu de 8,5 milliards initialement provisionnés) et les reports de charges. Elle dote également le fonds de solidarité, créé pour les très petites entreprises, d’un budget de 6 milliards, au lieu d’un milliard prévu au départ. Ceci pour répondre à l’afflux de demande et à l’assouplissement des conditions d’attribution. En outre, l’enveloppe de dépenses « exceptionnelles » pour la santé passe de 2 à 7 milliards d’euros, pour financer notamment les 4 milliards d’euros d’achats de matériels promis par Emmanuel Macron et la revalorisation des salaires des personnels soignants. Enfin, il y aura des primes pour les personnels soignants et certains fonctionnaires, dont les montants sont encore « en arbitrage ».

« éviter les faillites d’entreprises et le naufrage de notre économie »

Compte tenu du renforcement des mesures de soutien et de la recession, la France pourrait accuser une baisse du produit intérieur brut (PIB) de 6%, un déficit public de 7,6% du PIB cette année et voir sa dette plonger à 112% du PIB, a prévenu Bruno Le Maire. Mais, « Cette dette répond à un impératif : éviter les faillites d’entreprises et le naufrage de notre économie », a-t-il défendu. Le président de la République, Emmanuel Macron, a d’ores et déjà indiqué que le gouvernement soutiendra les entreprises et les salariés « quoi qu’il en coûte ». Or ce budget rectifié, consacré à l’urgence, ne comprend pas encore de mesures de relance de l’économie, en vue de la sortie de crise.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.