La Coopération Laitière a dressé jeudi un bilan des conséquences de la crise sanitaire sur la filière, après deux mois de confinement. Elle annonce de lourdes pertes économiques pour les coopératives notamment sur les débouchés. Pour faire face à cette situation et s’engager dans la reprise, elle mise sur les négociations commerciales en cours sur les MDD.

La crise du coronavirus a engendré des frais supplémentaires énormes

La Coopération Laitière, qui regroupe 240 coopératives et représente 55 % de la collecte laitière pour un chiffre d’affaires de 11,9 milliards d’euros, a fait le bilan jeudi de la crise sanitaire sur la filière, après deux mois de confinement. Elle chiffre les pertes à : – 31% avec la RHD collective et commerciale, -38% à l’export, -47% en ventes directes aux consommateurs, -35% avec l’industrie agro-alimentaire et les grossistes, -44% avec l’artisanat commercial.

Par ailleurs, le confinement a modifié le comportement dans la consommation des ménages avec un retour vers les produits de premières nécessités (lait, beurre, crème), au détriment des fromages AOP. La moitié des coopératives a dû recourir à des dons pour éviter de jeter des produits. Enfin, la crise a engendré des surcoûts : versement de primes aux salariés (76% des coopératives), achats d’équipements de protection (+94%), frais liés au stockage (+65%), prestations de maintenance et de nettoyage (+ 53%), sans oublier l’absentéisme.

Les discussions pour les MDD bien parties

Dans le cadre de la reprise, la Coopération Laitière mise sur les négociations en cours avec la distribution pour les MDD, afin d’éviter un décrochage durable et destructeur pour l’avenir. Le bilan des négociations engagées avant la crise et le confinement était « plutôt positif », souligne la Coopération Laitière. « Pendant toute cette période troublée, les coopératives laitières ont répondu présentes, elles ont su se réorganiser pour continuer à produire et à nourrir les Français. Si on peut se féliciter qu’il n’y ait pas eu de ruptures pendant la crise, il n’en reste pas moins que les répercussions tant économiques que sociales sont réelles. Nous serons extrêmement vigilants sur la manière dont vont se dérouler les négociations commerciales sur la MDD. Il est crucial que nos demandes soient prises en compte », commente Damien Lacombe, président de la Coopération Laitière.

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