Dans une interview au Journal du Dimanche, le PDG du groupe ADP, Augustin de Romanet, a indiqué que le gestionnaire des plateformes aéroportuaires risque de perdre environ 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires cette année à cause de l’impact du coronavirus. Il s’attend maintenant à une réduction des effectifs.
Le gestionnaire des aéroports parisiens ADP risque de perdre environ 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires cette année à cause de l’impact du coronavirus, a déclaré son PDG Augustin de Romanet au Journal du dimanche. « En 2020, le trafic sera 60 % inférieur à celui de 2019. À la fin de l’année, nous pourrions être à 65-70 % d’une activité normale. C’est un choc historique. Nous allons perdre plus de 50 % de notre chiffre d’affaires, qui pourrait être amputé d’environ 2,5 milliards d’euros », a-t-il dit.
25 liaisons de nouveau assurées dès le 26 juin
L’aéroport d’Orly, fermé aux vols commerciaux depuis le 31 mars en raison de la crise du coronavirus, rouvrira le 26 juin prochain par le terminal Orly 3, le plus moderne, puis Orly 4 et Orly 1 et 2. Dans un premier temps, 25 liaisons seront de nouveau assurées. « Au début du mois de juillet, nous devrions avoir 130 vols par jour au lieu de 650 habituellement », a souligné Augustin de Romanet. Le responsable a précisé que la Corse sera la principale destination domestique, mais que les voyageurs pourront aussi se rendre dans une douzaine de pays de l’espace Schengen, dont le Portugal et la Grèce et vers les territoires d’outre-mer.
« Des ajustements [d’effectifs] de même nature que ceux des compagnies aériennes »
« Les experts estiment que le trafic aérien pourrait retrouver son niveau de 2019, entre 2023 et 2025. Mais cela devrait aller un peu plus vite pour le trafic domestique et pour le trafic Schengen. On peut donc espérer qu’Orly retrouvera son activité normale en 2022-2023. Pour Charles-de-Gaulle, ce sera un peu plus long », a ajouté Augustin de Romanet.
Interrogé sur l’éventualité de réductions d’effectifs, alors qu’ADP a mis en place un vaste plan d’économies dès la mi-mars et mis 85 % de ses salariés en activité partielle, le PDG a répondu que le groupe devrait « procéder à des ajustements de même nature que ceux des compagnies aériennes ».
British Airways veut se séparer de 12.000 collaborateurs. Air France dira le 3 juillet aux partenaires sociaux combien de milliers d’emplois la crise va coûter à la compagnie. Quant à l’américain Boeing, il a annoncé fin avril la suppression de 10 % de ses effectifs, soit 16.000 emplois. Leur homologue canadien Bombardier prévoit la disparition de 2500 postes.