Alors que l’Union des métiers des industries de l’hôtellerie (Umih) a annoncé un recours pour contester le décret de fermeture des établissements, le Point annonce ce lundi que les restaurants et bars ne devraient pas être autorisés à rouvrir avant le 15 janvier, voire avant le 1er février 2021. Une éventuelle décision qui devrait davantage plonger le secteur dans la crise.

Selon une information du Point publiée ce lundi, les restaurants, bars, bistrots, brasserie et cafés pourraient rester fermés pour les fêtes de fin d’année. Pire, ils ne pourraient être autorisés à ouvrir qu’après le 15 janvier voire le 1er février 2021. Il s’agit là de dates évoquées par une source proche du dossier en contact direct avec Bercy dans l’hebdomadaire français.

100.000 à 130.000 emplois menacés

Cette mesure draconienne ne doit pas trop surprendre après la dernière sortie du Premier ministre. Jean Castex avait déclaré que « des premières mesures d’allégement pourraient être prises dès le 1er décembre et ne concerneraient que les commerces sur la base d’un protocole adapté », mais pas les « établissements recevant du public ». Des propos qui laissaient donc supposer que les bars et les restaurants devront patienter encore un moment avant de pouvoir éventuellement rouvrir leurs portes au public.

Si l’information était confirmée, elle plongerait un peu plus dans la crise un secteur déjà fortement éprouvé. Il a subi une première fermeture généralisée entre le 14 mars et le 2 juin lors du premier confinement, puis l’instauration d’un couvre-feu dans 54 départements à compter du 17 octobre, et maintenant fait face à la nouvelle fermeture forcée depuis le 30 octobre. Selon une étude de Gira, un établissement sur deux dans l’Hexagone pourrait ainsi baisser définitivement le rideau cette année. Ce qui provoquerait la perte de 100.000 à 130.000 emplois.

Les aides de l’Etat pourraient ne pas suffire

Pour soutenir la profession, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a annoncé le renforcement du dispositif de chômage partiel, de prêt garanti par l’État et la mise en place d’un fonds de solidarité jusqu’à 10.000 euros par mois équivalent à la perte du chiffre d’affaires. Mais ces mesures ne devraient pas suffire selon les comptes des professionnels du secteur. D’où le cri d’alarme des grands chefs et des patrons de bistrots, et surtout le recours, devant le Conseil d’Etat, de l’Union des métiers des industries de l’hôtellerie (Umih) pour contester le décret de fermeture des établissements pris par le gouvernement. Elle prévoit de « finaliser » ce recours « avant le 20 novembre ».

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