La maire de Paris ferait une bonne candidate pour la gauche, selon le chef de file du parti à la rose Olivier Faure, qui entend la proposer aux militants lors du prochain congrès.
Anne Hidalgo porte-étendard de la gauche à la présidentielle de 2022 ? L’intéressée en rêve bien évidemment, Olivier Faure aussi. Et le patron du Parti socialiste (PS) va faire part de cela aux militants les 18 et 19 septembre prochain, à l’occasion du congrès du parti à la rose, selon Libération qui s’appuie sur le contenu de son texte d’orientation des débats dont le journal a obtenu copie.
Les extraits du texte, publiés par le journal vendredi 13 août, témoignent du souhait du député de Seine-et-Marne de voir à la fois Anne Hidalgo adoubée par le PS et le reste des formations politiques potentiellement alliées dans la perspective de l’échéance d’avril prochain. À commencer par les écologistes avec lesquels Olivier Faure a longtemps envisagé de se coaliser avant que la vérité des régionales ne propulse son parti en locomotive de la gauche.
Des Inconnus
Dans son discours d’orientation, le secrétaire général du PS laisse la possibilité aux militants de se prononcer sur son choix. Mais les contours d’un tel acte restent pour l’heure à définir. Le choix se fera-t-il sur la base d’une primaire, sachant qu’Anne Hidalgo s’y est opposée il y a quelques mois ? Le cas échéant, cette consultation sera-t-elle ouverte à toute l’aile de la gauche ou seulement aux membres du PS ? Quid du calendrier ? Autant de questions auxquelles cette prise de position d’Olivier Faure en faveur de l’édile de la capitale fait appel.
Par ailleurs, cet adoubement risque de provoquer des remous au sein d’une tendance politique pour laquelle l’union n’est pas la valeur la plus partagée. Beaucoup prônent une alliance entre le PS, le Parti communiste (PCF), la France Insoumise (FI) et Europe Écologie Les Verts (EELV) pour se donner une chance face à la majorité et l’extrême droite à la présidentielle, mais on en est très loin. Les ambitions personnelles des uns et des autres prennent le dessus et les déclarations de candidature se succèdent. La FI a déjà son candidat, EELV s’en cherche un et même le PS n’est guère épargné par ce choc des ambitions. L’ancien ministre Stéphane Le Foll s’étant déclaré il y a quelques semaines.
C’est dire qu’une candidature d’Anne Hidalgo aura bien des obstacles à franchir. Elle qui a promis de se prononcer sur la question à l’automne.
