Le journaliste du Figaro s’envole dans les sondages malgré sa candidature toujours non-déclarée au scrutin d’avril prochain. De bon augure quant à ses chances d’accès à l’Élysée ?
Et si c’était finalement Éric Zemmour ? Depuis plusieurs mois, les enquêtes d’opinion bruissent de chiffres sur un duel Macron-Le Pen en perspective du second de la prochaine présidentielle française. Au point d’éclipser les autres candidats qui piaffent pourtant d’impatience d’en découdre. Dans ce lot, figure une personnalité particulièrement excitée à l’idée de se jeter dans la bataille et qui de surcroit, cache mal son jeu. Cela attire l’attention sur lui au sein d’une opinion manifestement désireuse de le voir à l’œuvre. En témoignent les résultats du dernier sondage consacré aux présidentiables.
Réalisée par l’institut Harris Interactive pour le magazine Challenges, cette consultation qualifie pour la première fois Éric Zemmour au second tour du scrutin derrière Emmanuel Macron avec 17% à 18% des intentions. Le président sortant fait toujours la course en tête avec un score variant entre 24% et 27%.
Droite et extrême-droite rognées
La patronne du Rassemblement national (RN) reste à courte distance de Zemmour grâce à un score de 16% dans le meilleur des scénarios. Mais elle n’est plus qu’à la troisième place, à cause de la montée du journaliste polémiste dans les sondages. Celui qui doit encore préciser s’il est candidat ou non, était en effet à 7% d’intention de vote « seulement » il y a un mois à l’occasion du dernier baromètre.
Un laps de temps au cours duquel le chroniqueur vedette de Cnews a suscité de la sympathie malgré sa condamnation pour incitation à la haine. Il siphonne les voix d’une partie de l’électorat de droite incarnée par une formation des Républicains en lambeaux et celle de l’extrême-droite tendance RN, à en croire les explications des spécialistes des enquêtes opinion.
Attention à l’excès d’optimisme
Est-ce parti pour une déferlante de la vague « Zemmour président » ? L’intéressé actuellement en pleine promotion de son nouveau livre, n’en demande pas moins. Mais attention à ne pas se voir trop beau trop tôt, relèvent nombre d’analystes. Et pour cause, les sondages ne sont qu’une photographie de la tendance de l’opinion à l’instant considéré et non la certitude d’un vote. D’où la nécessité pour Zemmour de prendre ces chiffres avec le recul nécessaire. En attendant de se lancer véritablement dans une arène qui a déjà par le passé fait tomber de haut bien d’ambitieux.