Le joueur du Real Madrid comparaît à partir du mercredi 20 octobre devant la justice dans la sulfureuse affaire du chantage à la sextape qui l’oppose à Valbuena. À la veille du Ballon d’or dont il est au pire, un des outsiders, cela fait tache.

Benzema aurait-il dit déjà adieu au Ballon d’or ? Une telle question revient à supposer que cette récompense lui était dû, ce que contestent certains. Toujours est-il que ce serait faire preuve de mauvaise foi que de ne pas inclure le joueur du Real Madrid dans la discussion de ce trophée cette année. Tant l’ancien pensionnaire de l’Olympique Lyonnais flambe depuis plusieurs mois sur le terrain, s’offrant même un retour en sélection nationale l’été dernier, à la veille de l’euro 2020, après près de six ans d’absence. La propagande Benzema Ballon d’or résonne fortement en Espagne et en France actuellement. L’intéressé même y croit.

Mais cela pourrait bien être courci-cuité par la justice. Le tribunal de Versailles en l’occurrence, qui doit accueillir à compter du mercredi 20 octobre et durant trois jours, Karim Benzema et quatre autres prévenus dans le cadre du procès du procès du chantage à la sextape éclatée en 2015 en marge d’un rassemblement de l’équipe de France.

Cinq ans de prison

À l’époque, Mathieu Valbuena, ancien coéquipier de Benzema en Bleu et actuellement joueur de l’Olympiakos voit ce dernier lui proposer d’intervenir auprès de certains individus afin de les dissuader de divulguer sa vidéo à caractère sexuelle. Cette intervention, la partie de Benzema la qualifie de simple médiation afin d’aider son ami. Quant à celle de Valbuena, elle y voit une manœuvre destinée à faciliter l’action des maîtres-chanteurs présumés dont l’intermédiaire est proche du numéro 9 madrilène.

Valbuena et ses avocats seront confortés dans leur conviction par des écoutes téléphoniques obtenues par les enquêteurs. L’une des conversations met notamment en œuvre Benzema indiquant à son ami Karim Zenati, lui aussi mis en examen, que le joueur de l’Olympiakos ne prenait pas les menaces de publication de la vidéo compromettante suffisamment au sérieux. De quoi lui valoir des poursuites de complicité de tentative de chantage pour lesquelles il risque jusqu’à cinq ans de prison et 70 000 euros d’amende. De même qu’un adieu au Ballon d’or ?

Si cette affaire n’a rien à voir avec les prestations de Benzema sur le pré, on voit mal le jury de France Football récompenser un condamné par la justice.

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