Le groupe sud-africain De Beers a annoncé cette semaine que ses ventes ont bondi de 18 % au cours du deuxième cycle de 2022 par rapport à la même période l’an dernier. Ce résultat atteste de la reprise consolidée de l’industrie après les premières fermetures dues à la pandémie. Selon son PDG Bruce Cleaver l’offre des diamants naturels restera stable au cours des prochaines décennies et même des prochains mois malgré la crise ukrainienne.

Le meilleur résultat depuis 2018

Dans un communiqué publié le mercredi 9 mars 2022, le conglomérat sud-africain De Beers a annoncé que ses ventes du second cycle 2022 (du lundi 21 février au mardi 8 mars) s’élèvent à 650 millions de dollars. Ce résultat est en baisse de 10 millions de dollars par rapport au premier cycle, mais en hausse de 100 millions de dollars en glissement annuel. C’est le meilleur volume depuis janvier 2018, lorsque les recettes ont atteint 672 millions de dollars. Malgré la crise sanitaire en cours, le PDG de la compagnie, Bruce Cleaver, estime que l’offre des diamants naturels restera stable au cours des prochaines décennies et que le secteur enregistrera une croissance décente à moyen et long terme.

Le principal concurrent touché par les sanctions économiques contre la Russie

De Beers devrait ainsi rester dans le vert d’autant que la compagnie relance l’exploration de ses territoires habituels (Botswana, Afrique du Sud, Namibie et Canada). Aussi, il part à la conquête d’autres régions comme l’Angola et les fonds marins au large du Groenland. Parallèlement, la compagnie pourrait bénéficier des sanctions imposées aux entreprises russes par la communauté internationale en raison de la guerre en Ukraine. Ces mesures économiques concernent potentiellement la société Alrosa, le premier diamantaire au monde en termes de production et principal concurrent de De Beers. Le géant russe assure 90 % de la production national de diamants et 28 % de l’approvisionnement mondial, contre 18% pour le groupe sud-africain.

L’attrait pour les bijoux restera intact

Selon les Etats Unis, le gouvernement russe détient une participation de 33 % dans Alrosa. Une raison pour interdire aux amateurs de bijoux d’acheter avec ce groupe d’autant qu’au moins un tiers des bénéfices iront directement dans les caisses du Kremlin, sans compter le produit des impôts. Pour sa part, De Beers a déclaré vouloir aider les victimes du conflit ukrainien en faisant un don d’un million de dollars aux organisations présentes en Ukraine. Cet argent servira à apporter un soutien financier et matériel aux plus vulnérables.

La filiale du groupe Anglo Americain profitera évidemment des déboires prochains de son principal concurrent en captant une bonne partie de son marché. Mais la chute de la demande en cette période d’incertitudes pourrait amoindrir ses profits. Heureusement, selon les experts du secteur du luxe, les clients ne vont pas changer d’habitude de consommation malgré la crise. Ils continueront d’acheter des objets précieux, même plus chers. Or De Beers a augmenté de 23 % ses prix du diamant en un peu plus d’un an.

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