Le Premier ministre canadien a annoncé sa séparation avec son épouse après 18 ans de mariage. Une nouvelle peu banale pour un homme politique dont la famille a toujours fait partie du storytelling.
Un nouveau célibataire au 24, promenade Sussex à Ottawa. Le Premier ministre du Canada et sa femme Sophie Grégoire ont rompu leur mariage après près de deux décennies de vie commune, à en croire le communiqué publié par le bureau du dirigeant, mercredi 2 août 2023.
« Sophie et moi voudrions vous indiquer notre séparation après des échanges significatifs et douloureux », peut-on lire dans le texte de quelques paragraphes partagé sur le compte Instagram de Trudeau.
« Comme toujours, nous restons une famille proche avec un amour et un respect profonds les uns pour les autres et pour tout ce que nous avons construit et continuerons à construire « , poursuit le communiqué d’annonce.
Couple politiquement impliqué
Le couple s’est rencontré en 2002 à Montréal alors que Justin Trudeau enseignait à Vancouver à l’université. Ils se sont mariés trois ans plus tard sans plus jamais se quitter, même physiquement.
Tant Sophie Grégoire, une ancienne présentatrice de télévision de 48 ans, s’est impliquée dans la vie politique de son époux, apparaissant notamment près de lui à de nombreux événements publics de premier plan.
Il en est de même pour leurs trois enfants : Xavier, 15 ans, Ella-Grace, 14 ans, et Hadrien, 9 ans. En tant que jeune dirigeant, Justin Trudeau désormais âgé de 51 ans, s’est construit une image publique de père aimant et donc aux petits soins pour sa famille au fil de sa carrière politique.
Préserver le symbole familial
C’est en cela que l’annonce de ce divorce n’est pas un fait people anodin. Elle a ainsi meublé les colonnes des principaux journaux à travers le monde. L’enjeu est en effet désormais de déterminer si le capital politique de Trudeau y survivra auprès de l’opinion nationale canadienne.
Lui qui comme son père, Pierre Trudeau également ancien Premier ministre du Canada, divorce donc en étant en fonction. « Les électeurs canadiens ne s’en soucient pas. Les temps ont changé », tranche d’emblée le professeur émérite de sciences politiques à l’Université de Toronto, Nelson Wiseman, auprès du New York Times.
En attendant, l’ex-couple promet de rester toujours uni pour le bonheur de leurs enfants. À deux ans du terme de son mandat, le Premier ministre reste en délicatesse dans les sondages.