La firme californienne connue pour avoir lancé le robot conversationnel ChatGPT semble sens dessus dessous depuis trois jours. Son PDG viré vendredi sans ménagement, pourrait à présent revenir.
Mais que se passe-t-il à OpenAI ? La question a dû traverser l’esprit de bon nombre d’observateurs ces derniers jours, notamment les acteurs de la Silicon Valley. Elle revient en tout cas très fréquemment sur les réseaux sociaux. En cause, l’agitation à la tête de l’entreprise.
La firme leader de la révolution technologique en cours autour de l’intelligence artificielle a en effet, en l’espace de 48 heures, évincé son PDG Sam Altman, pour ensuite envisager désormais de le réembaucher. C’est du moins que ce qu’indiquent des informations concordantes parues dans la presse américaine.
Tout a commencé vendredi dernier à travers une décision aussi abrupte qu’inattendue et dont l’onde de choc a été ressentie au-delà des bureaux cossus d’OpenAI en Californie.
Désaccords et règlement de compte
« Le conseil d’administration annonce que Sam Altman quitterait son poste de PDG de même que le conseil d’administration », pouvait-on lire dans le communiqué de licenciement patron et cofondateur de l’entreprise.
« Le départ de M. Altman fait suite à un processus d’examen délibératif qui a conclu qu’il n’avait pas toujours été franc dans ses communications avec le conseil, ce qui a entravé sa capacité à exercer ses responsabilités. Le conseil d’administration n’a plus confiance en sa capacité à continuer à diriger OpenAI », a poursuivi le texte, confiant le poste de PDG par intérim à la directrice de la technologie, Mira Murati.
L’annonce fait depuis l’objet de divers commentaires, chacun essayant de comprendre son soubassement. À en croire de nombreux médias outre-Atlantique dont Bloomberg, le Wall Street Journal ou encore le New York Times, le renvoi de Sam Altman s’apparente à un règlement de compte né désaccords entre membres du conseil.
Des investisseurs irrités
Celui-ci ne serait en effet pas tout à fait convaincu par le développement rapide de la société ces derniers mois, marqués des lancements tous azimuts de produits et services de l’IA sur le marché.
Une situation d’autant plus inconfortable pour certaines figures de l’entreprise, que cette dernière avait été à l’origine créée dans un but non lucratif. Reste que les investisseurs ne sont pas favorables au renvoi d’Altman, qui promettait encore en début de semaine prochaine, d’autres innovations à venir.
Le principal bailleur de fonds d’OpenAI, Microsoft, travaille donc à la restauration de l’ex-PDG à son poste. Reviendra-t-il et le cas échéant, à quel prix ? Le feuilleton promet de nouveaux rebondissements.
