À moins d’un an de l’édition inaugurale de la compétition parrainée par la Fifa, d’énormes aspects restent à régler quant à l’organisation.
La teneur de l’information révèle toute son importance. À en croire le média The Athletic, Gianni Infantino, président de la Fifa s’entretient « d’urgence » ce vendredi 20 septembre avec des acteurs des chaînes de télévision du monde via une conférence téléphonique.
L’objectif est de susciter leur intérêt pour la Coupe du monde des clubs. La compétition dont la première édition est censée se dérouler aux États-Unis entre le 15 juin et 13 juillet 2025 selon un cycle quadriennal, n’a en effet, toujours pas de sponsor de diffusion.
Au grand dam des clubs (29 sur 32 au total) déjà qualifiés pour un tournoi dont ils espèrent tirer des revenus substantiels. Selon des sources concordantes, cette absence d’accords de diffusion corrélée au manque d’intérêt des sponsors s’explique, en partie, par les exigences poussées de la Fifa en termes de gains attendus.
Manque d’attrait médiatique et commercial
À en croire The Athletic, l’instance dirigeante du football mondial tablait sur une dizaine de commanditaires majeurs dans le cadre de l’événement, avec pour ambition de générer plus de 100 millions de dollars par partenaire.
Cependant, force est de constater que ces objectifs financiers monstres s’avèrent pour l’instant bien difficiles à atteindre. Sans visibilité sur les futurs diffuseurs et sans grandes certitudes sur l’engouement médiatique, les marques se montrent réticentes à s’engager.
L’attrait médiatique et commercial de l’épreuve est également fragilisé par l’absence des clubs tels que Manchester United, le FC Barcelone ou encore l’AC Milan qui disposent tous d’une grande base de fans aux États-Unis. S’ajoutent à cela les incertitudes planant sur la présence de la nouvelle mégastar argentin aux USA, Lionel Messi.
Défaut d’enthousiasme et frustrations grandissantes
Infantino et ses services comptaient sur des géants américains tels que Apple, mais les négociations n’ont jamais progressé à un stade significatif. L’autre défi pour cette Coupe du monde des clubs concerne le défaut d’enthousiasme de certains acteurs du football.
Ces derniers, à l’instar des syndicats de joueurs, dont la PFA anglaise et le syndicat italien, estiment en effet que rajouter cette compétition au calendrier déjà saturé de la saison constitue une atteinte aux droits des footballeurs.
La réunion de ce vendredi s’annonce donc de la part de la Fifa, comme une tentative ultime de raviver la flamme autour d’une compétition dont on sait très peu pour l’instant.