Michel Barnier a envoyé ce samedi son budget provisoire au Conseil d’Etat, qui doit l’examiner pour avis, avant la présentation du texte à l’Assemblée national le 9 octobre. Avant cela, le mardi prochain, le Premier ministre doit prononcer sa déclaration de politique générale devant les députés.
Michel Barnier a enfin envoyé son budget provisoire au Conseil d’Etat, qui doit l’examiner pour avis, avant sa présentation à l’Assemblée nationale le 9 octobre. D’après Europe 1, qui a pris connaissance de ce document très attendu, le Premier ministre a finalement décidé d’augmenter les impôts, comme il l’avait laissé entendre à plusieurs reprises ces derniers jours.
Michel Barnier veut alourdir l’impôt des Français les plus fortunés
Michel Barnier souhaite économiser au moins 20 milliards d’euros l’année prochaine pour faire face à la dette (3.100 milliards) et au creusement du déficit public (attendu à plus de 6%). Dans cette première version du projet de loi de finances (PLF), le chef du gouvernement propose au Parlement de voter une « contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises ».
Il y a quelques jours, Michel Barnier avait indiqué vouloir alourdir l’impôt des Français les plus fortunés et taxer davantage les grandes entreprises, tout en épargnant « les plus modestes ». Il estime que les plus riches doivent participer plus que les autres à « l’effort national de redressement ». Mais ce vendredi, dans un entretien accordé au Journal de Saône-et-Loire (JSL), le Premier ministre a parlé d’une participation « exceptionnelle et temporaire » de « ceux qui peuvent contribuer » à cet effort.
Le Medef « prêt à discuter » d’une hausse d’impôts des entreprises
Mais, on ne sait pas encore ce que Michel Barnier entend par « grandes entreprises ». Il devrait apporter des précisions dans les prochains jours. Directement concerné par cette hausse d’impôt, le Medef a déclaré, par la voix de son président Patrick Martin, qu’il était « prêt à discuter » d’une hausse d’impôts des entreprises, mais uniquement à ses conditions. Europe 1 précise qu’il n’y a pas encore de certitude sur cette mesure, puisqu’elle apparaît dans un chapitre intitulé « Points à décider » du document remis au Conseil d’État.
Michel Barnier veut indexer le barème de l’impôt sur l’inflation
Matignon aurait également inscrit au même chapitre, l’indexation du barème sur l’inflation. Le Premier ministre voudrait ainsi renoncer à son projet de gel du barème des deux tranches supérieures (41% et 45%) de l’impôt sur le revenu. Enfin, toujours dans la même rubrique, il a fait mention de la création d’une taxe sur l’utilisation du réseau électrique lors des périodes de tension. Cela permettrait de réaliser des économies d’énergie, via des contrats en heures creuses moins chers.
Le projet de budget présenté au Parlement le 9 octobre
Notons que Michel Barnier a transmis plus tôt cette semaine, aux commissions des finances de l’Assemblée nationale et du Sénat, le projet de budget pour 2025. Ce document contient les lettres-plafonds, qui indiquent le budget alloué à chaque ministère pour l’année suivante. Le Premier ministre doit prononcer, le mardi 1er octobre, sa déclaration de politique générale, avant la présentation du projet de loi des finances (PLF) devant l’Assemblée nationale le 9 octobre. Son ministre de l’Économie Antoine Armand devra, lui, expliquer sa trajectoire financière à Bruxelles le 31 octobre.