Le rappeur incarcéré pour des accusations de trafic sexuel et de racket se serait servi de ses fameuses soirées baptisées « freak-offs » pour arriver à ses fins.
Les nuits renferment d’insoupçonnés secrets. Celles de P. Diddy bien plus encore, semble-t-il. Le magnat du hip-hop emprisonné depuis deux semaines pour trafic sexuel entre autres, voit ses secrets révélés au grand jour depuis le début de ses déboires avec la justice fédérale américaine.
Au cœur des accusations, les fameuses « freak-offs », sorte de soirées privées, organisées dans des suites luxueuses à travers le pays avec la participation de plusieurs personnes, dont des prostituées, tout genre confondu.
Ces rencontres connues de toute l’industrie musicale aux États-Unis n’étaient manifestement pas que festives, selon l’acte d’accusation publié. Le document de 14 pages décrit des soirées qui se transformaient le plus souvent en un moment de cauchemar pour bien des participants.
Entre fantasme et horreur
Les procureurs évoquent des spectacles d’horreur susceptibles parfois de durer plusieurs jours au cours desquels les participants étaient gavés à la drogue et soumis à toute sorte d’actes imaginables. Avec des conséquences tout aussi graves.
« L’activité des freak-off est au cœur de cette affaire, et les freak-off sont intrinsèquement dangereux », a asséné Emily A. Johnson, l’une des procureures, lors d’une audience il y a une dizaine de jours, dans des propos rapportés par le New York Times (NYT).
Les participants, selon l’accusation, étaient si parfois si épuisés qu’ils devaient recevoir des perfusions intraveineuses pour récupérer. Diddy avait à cet effet, à sa disposition, une équipe prête à tout, y compris pour faire disparaître en cas de besoin, le moindre fait compromettant.
Empire criminel basé sur l’exploitation
Ce fut notamment le cas en 2016 lorsqu’une vidéo de surveillance montrant l’artiste en train de frapper Cassie, son ex-copine, dans les couloirs d’un hôtel new-yorkais, s’est volatilisée. Un acte commandité par P. Diddy en soudoyant un agent de sécurité des lieux, selon A. Johnson.
Plus inquiétant encore, Sean Combs (l’autre nom de Diddy) aurait utilisé les vidéos tournées lors des freak-offs comme moyen de chantage pour empêcher toute plainte contre sa personne.
Alors que la défense menée par l’avocat Marc Agnifilo, parle de rencontres « consensuelles », impliquant des adultes consentants et rémunérés pour leurs services, l’accusation enfonce le clou en affirmant que ces soirées n’étaient que la partie visible d’un véritable empire criminel dirigé par P. Diddy.