L’Etat islamique a revendiqué ce mardi les attentats qui ont frappé le Sri Lanka le dimanche 21 avril. Ces attaques terroristes ont fait 320 morts dont au moins 45 enfants et adolescents. De leurs côtés, les autorités sri lankaises pointent plutôt du doigt un groupe islamiste local.

L’Etat islamique ou le National Thowheeth Jama’ath ?

Deux jours après les évènements, l’Etat islamique revendique les attentats qui ont touché le Sri Lanka, le dimanche de Pâques, rapporte Amaaq, l’organe de propagande de l’organisation terroriste. L’EI n’a fourni aucune preuve confirmant sa revendication. Du côté des autorités sri lankaises, on accuse plutôt un groupe islamiste local d’être le responsable des attaques qui ont occasionné 320 morts dont près de 50 enfants et adolescents. Il s’agit du groupe islamiste National Thowheeth Jama’ath (NTJ), en lien avec une organisation islamiste radicale indienne, connue sous le nom de Jamaat-ul-Mujahideen India (JMI). Un Syrien figure néanmoins parmi les suspects interrogés dans le cadre de l’enquête.

Les attentats du Sri Lanka ont un lien certain avec ceux de Christchurch

Si le Sri Lanka ne considère pas les prétentions de l’EI, c’est parce que cette organisation est coutumière des revendications opportunistes. Par le passé, le groupe a revendiqué plusieurs actes terroristes, dont ceux de Las Vegas, Paris ou Nice, sans que sa responsabilité ait pu être formellement établie par les enquêteurs. Ce qui laisse supposer que Daech veut se donner plus d’importance, même si le groupe peut inspirer les passages à l’acte de loups solidaires ou de certains groupuscules islamistes.

Ce qui est en revanche sûr, c’est que les attentats de dimanche ont été commis en représailles au carnage des mosquées de Christchurch (Nouvelle-Zélande), perpétrés par des militants d’extrême droite. Ces attaques ont fait 50 morts.

Le bilan pourrait s’alourdir

Dimanche 21 avril 2019, quatre hôtels et trois églises, en pleine messe de Pâques, ont été la cible d’attentats à la bombe dans plusieurs localités du Sri Lanka dont Negombo et Batticaloa. Des dizaines d’adolescents et d’enfants ont été tués dont un bébé de 18 mois. « Et ce chiffre pourrait encore augmenter », a indiqué Christophe Boulierac, un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). En effet, d’autres personnes, surtout de jeunes victimes, « sont blessées et luttent actuellement pour leur vie », selon le responsable de l’Unicef.

 

 

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