Le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, a indiqué vendredi que le site de l’usine Lubrizol de Rouen est toujours en cours de sécurisation. Selon lui, ce travail devrait durer encore plusieurs semaines.
Les « odeurs dégagées par l’incendie de l’usine allaient progressivement disparaître »
Lors d’une conférence de presse vendredi, le préfet de Seine-Maritime a fait savoir que le travail de sécurisation du site de l’usine Lubrizol de Rouen devrait encore mettre plusieurs semaines. « Le travail n’est pas terminé, j’insiste, il va durer encore plusieurs semaines vraisemblablement. Mais nous avons maintenant, je dirais, un plan d’attaque qui est parfaitement en place », a assuré Pierre-André Durand qui précise que les « odeurs dégagées par l’incendie de l’usine allaient progressivement disparaître. Malgré les assurances du haut fonctionnaire, la population craint fortement les effets des 5.253 tonnes de produits chimiques qui ont été détruits par le feu. Aussi, 1.000 fûts de produits chimiques étaient encore présents sur le site, parmi lesquels « 160 sont en état délicat ».
Pierre-André Durand estime que la question des fûts restant dans l’enceinte de l’usine, sera bientôt résolue. Il a fait savoir que les fûts vides ont été retirés, tandis que « la semaine prochaine l’équipement provisoire de confinement sera installé pour amorcer l’élimination des fûts pleins ».
Deux enquêtes ouvertes pour déterminer les responsabilités
Parallèlement à la sécurisation du site de l’usine de Lubrizol, des prélèvements ont été effectués pour analyses. Les résultats sont toujours attendus, et l’on ne sait pas quand ils tomberont. Mais l’ancienne ministre Ségolène Royal pense qu’ils seront disponibles ce weekend.
L’usine classée Seveso fera également l’objet d’une expertise juridique. Deux enquêtes, administrative et judiciaire, permettront de déterminer les responsabilités. La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a déjà promis que l’usine Lubrizol « ne pourra (pas) s’exonérer de responsabilités ».
Macron visible partout, sauf à Rouen
Notons que le président de la République, Emmanuel Macron, se rendra à Rouen prochainement, à l’occasion d’un déplacement en Auvergne dans le cadre du débat sur la réforme des retraites. L’annonce de sa visite de terrain intervient après de nombreuses critiques. Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a par exemple raillé le chef de l’Etat en indiquant qu’il « est partout, sauf à Rouen ».