L’homme le plus recherché au monde, Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’organisation terroriste État islamique (EI), a été tué dimanche dans un raid américain au nord de la Syrie, selon Washington. Il aurait déclenché sa ceinture d’explosifs alors qu’il s’est retrouvé piégé dans un tunnel.

Abou Bakr al-Baghdadi est mort dimanche lors d’un raid américain mené dans la région d’Idleb, au nord-ouest de la Syrie. D’après Washington, le chef terroriste a déclenché une ceinture d’explosifs, alors qu’il était piégé avec ses enfants dans un tunnel. Donald Trump a annoncé sa mort lors d’une allocution d’une dizaine de minutes, depuis la Maison Blanche, livrant au passage un récit détaillé du raid.

« Il n’est pas mort comme un héros, il est mort comme un lâche »

Le président américain a fait preuve de triomphalisme depuis la « Situation Room » de la Maison Blanche. Pis, il a donné une image dégradante de l’ennemi. « Il n’est pas mort comme un héros, il est mort comme un lâche », « comme un chien », s’est réjoui Donald Trump. Lors du raid, Abou Bakr Al-Baghdadi a « couru dans un tunnel sans issue, gémissant, pleurant et criant », assure le 45e président des Etats Unis. L’opération menée en coordination avec les Forces démocratiques syriennes et le soutien de la Russie et de la Turquie, aurait duré trois heures. Au moins neuf personnes ont été tuées, dont deux femmes et un enfant, selon l’OSDH. Donald Trump a précisé de son côté qu’aucun soldat américain n’avait été tué au cours de ce raid, dont le succès est en grande partie dû aux précieuses informations données par Ismaël al Ethawi, ancien porte-parole de l’EI capturé par la coalition, il y a quelques mois.

La communauté internationale reste prudente

Le secrétaire de la Défense américaine Mark Esper a indiqué avoir eu la confirmation visuelle et ADN de l’identité d’Abou Bakr al-Baghdadi après sa mort. Pourtant, la communauté internationale a mis en doute cette annonce car ce n’est pas la première fois que le calife est donné pour mort. Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a d’ailleurs minimisé cette « énième mort » du chef djihadiste, qui, selon lui, « n’a aucune signification opérationnelle pour la situation en Syrie ».

Il faut craindre des actes de vengeance

De son côté, Emmanuel Macron a indiqué que « La mort d’al-Baghdadi est un coup dur porté contre Daech, mais ce n’est qu’une étape. Le combat continue ». L’EI pourrait frapper ces jours-ci pour venger son chef tué par les forces américaines. C’est pourquoi, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a appelé à une « vigilance accrue » des forces de l’ordre dans l’Hexagone.

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