Inquiets d’une propagation du coronavirus et d’un confinement, les consommateurs français se ruent sur les supermarchés pour acheter pâtes, riz ou encore lait. Face à cette augmentation brusque des achats de produits de première nécessité dans les magasins, l’on craint de plus en plus une pénurie alimentaire.

La nécessité de faire des stocks au cas où

La crainte d’un confinement et l’incertitude face au coronavirus ont entraîné une augmentation des achats de produits de première nécessité dans les magasins. « Dans nos magasins, on a observé une augmentation des achats sur les produits de première nécessité (pain, pâtes, eau, etc.) de 30 à 35 % en moyenne par rapport à un week-end classique. Au lieu d’acheter un paquet de pâtes, les consommateurs en ont pris deux ou trois », note Thierry Desouches, porte-parole de Système U.

Même constat chez Intermarché et Netto : « Il y a quelques familles de produits qui se sont survendues (…) : les pâtes et le riz. Donc on voit bien la méfiance de certains consommateurs qui commencent à stocker » relève Thierry Cotillard, le président des deux groupes.

Dans son magasin de Compiègne (Oise) Système U, qui détient notamment Super U et Hyper U, observe surtout une augmentation en volume de 150% sur les conserves de légumes. Les ventes globales de conserves de légumes, de pâtes et de riz ont progressé, elles, de 30% depuis la fin de la semaine dernière.

« Pour l’instant, il n’y a pas de problème en ce qui concerne l’approvisionnement »

Cette ruée vers les denrées de première nécessité fait évidemment craindre une pénurie alimentaire. Interrogé lundi sur France 2, Bruno Le Maire a pointé le rôle essentiel des consommateurs dans la gestion des stocks. « J’ai fait le point avec les représentants de la grande distribution. Il n’y aura de pénurie que si les gens n’ont pas des comportements responsables. Donc j’invite chacun à avoir des comportements responsables, à ne pas accumuler des stocks de marchandise », a déclaré le ministre de l’Economie. « Si tout le monde se mettait à commander d’un coup, il pourrait y avoir un souci », prévient Thierry Desouches. Il souligne toutefois qu’on est encore loin de ce désastre. « Pour l’instant, il n’y a pas de problème en ce qui concerne l’approvisionnement, les distributeurs vont commander davantage de stocks pour pouvoir répondre à la demande », a-t-il rassuré.

Avec au moins 130 cas avérés dont trois décès, la France est devenue l’un des principaux foyers du coronavirus en Europe. Les autorités ont déjà dû annuler plusieurs évènements sportifs. Si l’épidémie gagnait encore du terrain, elle ralentirait les activités économiques. Il pourrait alors y avoir des problèmes.

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