Conséquence directe de la crise sanitaire due à l’épidémie de coronavirus, les embauches dans le privé ont enregistré une chute historique au second trimestre en France. Hors intérim, le nombre de déclarations de plus d’un mois a plongé de 40,1% pour s’établir à 1,21 million, malgré un rebond en mai et juin.
Le léger rebond observé grâce au déconfinement en mai et juin n’y aura rien fait. Le coronavirus déclenche la chute libre des embauches au second trimestre en France. C’est ce qu’indique le dernier rapport de l’Acoss (Agence centrale des organismes de sécurité sociale), qui enregistre une « baisse historique » des embauches de plus d’un mois, après un recul de 6,5% au cours des trois premiers mois de l’année.
Tous les secteurs impactés
En effet, le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois, hors intérim, a plongé de 40,1% pour s’établir à 1,21 million au deuxième trimestre, marqué par près de deux mois de confinement dans un contexte de crise sanitaire liée au nouveau coronavirus. Cette chute se manifeste tant dans les grandes entreprises que dans les petites, a concerné tous les secteurs d’activité (BTP, industrie, tertiaire) et a porté sur la totalité des régions.
Elle concerne surtout les CDI de plus d’un mois, dont les signatures ont baissé de -43,7%, quand la baisse enregistrée sur les CDD de période similaire est de -36,6%. Aussi, l’agence note que la baisse des embauches à l’échelle annuelle est de 43,5%, dont -45,7% en CDI et -41,3% en CDD.
Le recul des embauches est très variable d’un mois à l’autre du fait de la reprise progressive de l’activité : le mois d’avril a connu le plus fort recul (-72,2% sur un an), tandis que la baisse du mois de mai a atteint 49,5% en rythme annuel et celle de juin 9,0%.
Une situation inquiétante pour les jeunes en fin d’études
Par ailleurs, le spectre d’une explosion du chômage se matérialise avec un taux de 10,1% en 2020 contre 8,1% de la population active à la fin de l’année 2019. Au regard ces chiffres, les jeunes et les étudiants en fin d’études, par exemple, pourraient connaître une insertion professionnelle chaotique si les voyants économiques ne s’améliorent pas rapidement dans les semaines à venir.