Alors que les commerces espéraient un peu plus de frivolité dans les achats, les Français ont préféré dépenser utiles au cours des soldes d’été, qui s’achèvent ce mardi 11 août. Ils ont par exemple privilégié l’équipement de la maison à l’habillement.

Loin de relancer la consommation après le confinement, par des achats frivoles, les soldes d’été ont été marqués par des dépenses utiles, souligne une enquête de la Chambre de commerce d’Ile-de-France (CCI) auprès de 300 commerçants parisiens. Ainsi, l’équipement à bon prix et la recherche de la bonne affaire l’ont emporté sur le shopping plaisir.

Les magasins d’équipement tirent leur épingle du jeu

Procos, qui fédère 300 enseignes présentes dans les centres-villes et les centres commerciaux a indiqué pour ses membres une activité en hausse de 2,2 % seulement en juillet (soit avec la moitié de la durée des soldes) par rapport à juillet 2019, dont +3,2 % pour les marques d’habillement d’ordinaire les plus prisées en solde. Tandis que les magasins d’équipement de la maison affichent une hausse de 13,9 %.  Ce qui confirme l’attrait des consommateurs pour des achats plus raisonnables.

Une autre tendance se dégage de ces soldes d’été. Comme pendant le confinement, les ventes en ligne ont tiré leur épingle du jeu. Les magasins d’habillement adhérents de Procos ont enregistré une hausse 35 % des achats sur leur site. Plus de la moitié des commerçants (58%) pensent d’ailleurs que les clients habitués au magasin avant la crise sanitaire préfèrent aujourd’hui commander en ligne. En effet, les mesures barrières ont pesé. Elles n’incitent pas à la fréquentation des magasins.

Le report des soldes, une mauvaise idée…

Globalement, la traditionnelle période de promotions n’a pas provoqué un choc de consommation comme l’espéraient certains professionnels au lendemain du confinement. Et ce malgré leur report au 15 juillet, à la demande des boutiques indépendantes de mode et les petits commerces. « C’était finalement une mauvaise idée car les Parisiens ont déserté la capitale dès le début du mois de juillet ; il n’y a presque pas de touristes cette année et les provinciaux ne se déplacent pas sur Paris à cause de la Covid-19. Ces dates sont bonnes pour les stations balnéaires, pas pour nous ! » confie un commerçant du XVIe arrondissement.

Conséquence de ce report : 87% des commerçants de la capitale ont vu leur chiffre d’affaires baisser par rapport à l’année dernière, indique l’enquête de la Chambre de commerce et d’industrie d’Île-de-France. A présent, 10% d’entre eux pensent sérieusement à mettre la clé sous la porte, quand 59% seulement tentent de rester optimistes. Un chiffre évidemment « inquiétant », selon la CCI.

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