Les joueurs des grands championnats européens étaient censés retrouver leur sélection nationale après les matchs de ce week-end pour les éliminatoires du Mondial 2022. Mais de nombreux noms devront manquer à l’appel en raison du refus de leur club de les libérer.

Des éliminatoires de la Coupe du monde sans joueurs vedettes dans bien des sélections nationales. C’est bien le scénario qui se profile, au grand dam des principaux acteurs. Et pour cause, les différents championnats de football européen ont décidé de ne pas ouvrir la porte à certains de leurs joueurs lors de la prochaine trêve internationale prévue pour la semaine prochaine. C’est le cas notamment de la Premier League, le championnat d’Angleterre, de la Liga en Espagne et de la Série A en Italie. Quant à la Ligue 1, championnat de France, elle se montre solidaire de ses homologues européens sans dire pour l’instant si elle prévoyait d’adopter la même position extrême.

Le Covid en cause

La position des ligues européennes tient au contexte sanitaire dans de nombreux pays – la zone Amérique du Sud surtout – devant accueillir les prochains matchs qualificatifs du Mondial de 2022 et des restrictions qui en découlent. L’Angleterre par exemple dispose d’une liste rouge d’environ 60 pays au retour desquels tout voyageur doit observer une période d’isolement de 10 jours avant son admission sur le territoire britannique. Dans ces conditions, permettre à un joueur de Liverpool ou de Manchester United de se rendre dans un de ces pays même si c’est pour les besoins du maillot national, pénaliserait le club employeur.

Au-delà du délai, les clubs goûtent peu le fait de laisser leur joueur en isolement sans possibilité de mise en forme. Beaucoup estiment en effet que cela augmenterait le risque de blessure de leur poulain dans une saison de football qui s’annonce déjà très chargée.

Impasse

La situation est d’autant plus difficile pour les clubs qu’en ce qui concerne la Premier League, le Royaume-Uni rechigne à assouplir les restrictions sanitaires anti-Covid comme il l’avait fait il y a quelques semaines lors de l’Euro 2020. Le président de la FIFA, Gianni Infantino en a bien fait la demande au Premier ministre Boris Johnson, mais sa doléance devrait rester lettre morte, selon les médias britanniques. « La situation sanitaire passe avant tout », aurait répondu une source proche du Palais du Buckingham, rapportée par The Telegraph.

Le refus de libérer des joueurs convoqués pour des matchs internationaux est sanctionné par la FIFA, mais l’instance mondiale du foot serait mal inspirée de jouer cette carte. Surtout que les différentes ligues européennes se disent prêtes à défendre leur position.

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