Le club catalan dont le surendettement a longtemps alimenté les chroniques en été, compte renforcer son effectif contre 55 millions d’euros au moins. Vraiment ?
L’information a de quoi surprendre plus d’un et susciter autant de questions. Le FC Barcelone est en voie de finalisation du recrutement de Ferran Torres de Manchester City contre…55 millions d’euros plus 10 millions de bonus divers.
Voir un club de l’envergure du Barça claquer une telle somme, même en plein mercato hivernal réputé plutôt pauvre en grosse transaction, est tout à fait normal. Mais rien n’est plus vraiment normal au sein de l’institution catalane depuis un moment. Le club croule sous une dette de plus d’un milliard d’euros et une masse salariale rédhibitoire, l’ayant notamment contraint à dire adieu au meilleur joueur de son histoire, Lionel Messi, cet été.
Alors comment dans une crise des finances aussi aiguë, les Blaugrana qui sortent d’un marché des transferts estival marqué par des opérations sans indemnités, peuvent-ils se permettre de débourser plus de 55 millions d’euros seulement quatre mois plus tard ?
Menace de la Liga
Les regards se tournent inévitablement vers l’emprunt de 595 millions d’euros auquel le club a souscrit en août auprès de Goldman Sachs. L’opération remboursable sur dix ans avec un taux d’intérêt de 1,98 selon le média catalan Mundo Deportivo, devrait permettre au Barça de faire un peu relâcher la pression de la dette autour de lui, avec la possibilité d’en contracter 70 millions d’euros de nouvelles.
Mais cela ne suffit pas à justifier le montant du recrutement prochain de Torres. D’autant que ses frais de transfert devraient s’étaler sur plusieurs années. Preuve s’il en fallait de la situation catastrophique des caisses Blaugrana. Et même dans ce cas, l’international espagnol formé à Valence ne pourrait pas être enregistré comme nouveau joueur du Barça à cause des restrictions financières de la Liga. Ces dernières l’obligent notamment à ne dépenser que 25% de ses revenus.
Ventes hypothétiques
Plusieurs solutions émergent dès lors pour les besoins du club. La première concerne les émoluments de Torres que le Barça pourrait s’engager à faire évoluer au fur et à mesure de son contrat. Mais cette mesure est conditionnée par l’indispensable dégraissage de la masse salariale afin d’inscrire la nouvelle recrue. Problème, aucun des gros salaires de l’équipe de Xavi n’a jusqu’ici montré des velléités de départ. Ce qui ne facilite pas l’enrôlement de l’ailier de la Roja.
Le Barça recruterait-il Torres sans l’assurance de pouvoir l’enregistrer dans son groupe ?