Le Serbe a remporté dimanche 29 janvier, le premier Grand Chelem de la saison de tennis en Australie, un an après y avoir été expulsé en raison de son statut vaccinal.
Du haut de ses 15 ans de carrière sur le circuit professionnel, jamais Novak Djokovic ne s’était montré aussi expressif après une victoire. Lui qui a tant gagné.
Mais le Serbe a succombé à ses émotions dimanche nuit à Melbourne en laissant couler quelques larmes, au terme de sa victoire 6-3, 7-6 (4), 7-6 (5) contre le Grec Stefanos Tsitsipas en finale de l’Open d’Australie (OA).
Pas parce que le talentueux adversaire lui a particulièrement donné du fil à retordre. Djokovic ayant globalement tenu son rang malgré deux dernières manches décidées au tiebreak. Non, son triomphe de dimanche contre Tsitsipas, sur les terres australiennes, revêt une saveur particulière.
Épisode douloureux
Elle marque en effet un retour sur le trône de son tournoi favori, gagné désormais pour la dixième fois de sa carrière, dont durant les quatre dernières participations. Un retour d’autant plus triomphal qu’il fait suite à l’épisode douloureux de la précédente édition marquée par la disqualification de Djokovic.
Nole – un des surnoms de Djokovic – ayant notamment été détenu dans un centre de rétention des personnes en délicatesse avec les règles d’entrée en Australie.
Une libération
Il a pourtant toujours clamé avoir fait les choses en règle, évoquant entre autres une exemption obtenue des organisateurs de l’OA, malgré son statut vaccinal incomplet. Mais les autorités l’ont quand même expulsé au motif que sa présence sur place était en porte-à-faux face à la politique vaccinale stricte du pays, surtout envers les étrangers.
Entre-temps, Djokovic a vu son interdiction d’entrée sur le territoire australien de trois ans, lever. « C’est la plus belle victoire de ma carrière compte tenu des circonstances », a-t-il déclaré après le match. Une déclaration qui peut paraître surprenante au regard de son palmarès fait de records à la pelle.
Mais l’importance de ce dixième titre à Melbourne, le 22e de sa carrière en Grand Chelem – un record à égalité avec Rafael Nadal –, a été accrue par d’autres facteurs, au-delà du feuilleton de l’an dernier. Comme la blessure à la jambe qui l’a affecté surtout au cours de la première semaine ou encore la polémique sur son père accusé de poser avec des supporters russes.