Avec leur victoire sur le Miami Heat jeudi dernier, les Nuggets de Denver ont porté leur nombre de victoires à domicile à 9 sur 9 en séries éliminatoires. Ce nouveau succès a relancé le débat sur l’avantage qu’à cette équipe en jouant en altitude.
Les Nuggets jouent en ce moment les Finals NBA contre le Miami Heat. Ils se sont imposés jeudi dernier à 104 points contre 93 lors du premier match, portant ainsi leur nombre de victoires à domicile à 9 sur 9 en séries éliminatoires.
Deuxième meilleur bilan à domicile de toute la ligue
Avant cela, Nikola Jokic et ses coéquipiers ont terminé la saison régulière avec le meilleur bilan de la conférence Ouest. Ils ont comptabilisé 34 victoires pour seulement 7 défaites dans leur chère Ball Arena. Avec ce taux de victoire de 65.2%, ils ont le deuxième meilleur résultat à domicile de la NBA derrière les Grizzlies.
Hors de leur base, le pourcentage de succès ne s’élève qu’à 35%. Ce qui représente une différence de 30.2 points de pourcentage entre les victoires à domicile et à l’extérieur. Cet écart, le plus important pour une franchise en activités, confirme un mythe qui circule depuis plusieurs années : que Denver profite de son altitude en NBA.
L’oxygène plus rare en altitude
Surnommé « Mile High City », Denver se trouve en effet à 1 609 mètres au-dessus du niveau de la mer. Et la ville fait partie du Colorado, l’État le plus haut des États-Unis. L’air y est rare ; ce qui provoque chez les nouveaux venus une augmentation du rythme cardiaque, de la fréquence respiratoire et de la pression artérielle pour compenser la faible concentration en oxygène.
Les visiteurs des Nuggets éprouvent ainsi des difficultés pendant les matchs de NBA. Ils ressentent plus de fatigue et cela très tôt dans la partie. Denver en est conscient et l’exploite à son avantage en jouant sur la psychologie.
Un jeu rapide et rythmé pour épuiser l’adversaire
En effet, l’équipe a pris soin d’inscrire sur le parquet le numéro « 5280 » pour rappeler qu’il se trouve à 5280 pieds. Aussi, avant les matchs, l’annonceur prend soin de rappeler les défis de jouer en altitude dans la Ball Arena. En outre, le manager des Nuggets, Mike Malone, a mis en place un jeu rapide et rythmé pour épuiser très vite les adversaires.
Cette approche a toujours été couronnée de succès pour les locaux et contribue à leur réputation intimidante à domicile. Mais le coach le sait, « la plupart des équipes finissent par trouver un second souffle et sont capables de s’adapter à ce rythme ». Par conséquent, le talent doit aussi s’exprimer.
Les Heats se donnent toutes les chances
Des études montrent qu’il il faut en moyenne cinq jours pour s’acclimater à l’altitude à Denver. C’est pourquoi des équipes comme les Suns et les Lakers ont pris l’habitude d’arriver plus tôt dans la ville pour leur série de playoffs. Miami aussi a compris qu’il fallait prendre certaines dispositions afin de jouer à son aise dans la Ball Arena. Pour plus d’adresses, les joueurs d’Erik Spoelstra ont misé sur l’hydratation, la relaxation et un meilleur sommeil. Cela a payé puisque Bam Adebayo et ses coéquipiers se sont imposés dimanche 111 à 108 pour égaliser à une victoire partout.