De Beers, premier distributeur mondial de diamants bruts, fait part d’un chiffre d’affaires de 430 millions de dollars pour le deuxième cycle de vente de 2024. Ses revenus sont en hausse de près de 15% par rapport au premier cycle de cette année, mais en recul au même taux sur un an.
Le groupe De Beers, leader mondial de la distribution de diamants bruts, annonce un chiffre d’affaires de 430 millions de dollars pour le deuxième cycle de vente de 2024 (du 31 janvier au 12 mars). Ce résultat financier est provisoire et reste donc sujet à ajustement en fonction des ventes finales réalisées.
De Beers note une augmentation de la demande de diamants bruts au cours du cycle
Pour l’instant, les ventes de la compagnie minière sud-africaine sont en hausse de 14,9% par rapport au premier cycle, qui part du 21 décembre 2023 et au 30 janvier 2024. Mais sur un an, elles reculent de 15,5% (497 millions de dollars lors du deuxième cycle de ventes de 2023). Al Cook, PDG de De Beers, a exprimé son bonheur « de constater une nouvelle augmentation de la demande de diamants bruts De Beers au cours du deuxième cycle de vente de 2024 ».
Réapprovisionnement prudent des détaillants en 2023
Le dirigeant britannique relève cependant que « l’incertitude économique persistante aux États-Unis a conduit les détaillants à se réapprovisionner de manière prudente après le cycle de 2023, saison des fêtes ». Il note également que la demande des consommateurs pour les bijoux en diamants progresse en Inde, mais reste atone en Chine, l’un de ses plus gros marchés avec les Etats Unis.
Chute des prix, des volumes et des ventes
« Dans l’ensemble, nous prévoyons que la reprise actuelle de la demande de diamants bruts sera progressive au fil de l’année », prédit Al Cook. En 2023, De Beers a publié un chiffre d’affaires annuel non consolidé de 3,63 milliards de dollars, en repli de 36% par rapport à l’année précédente. Les volumes avaient parallèlement chuté de 19% à 27,4 millions de carats. Dans le même temps, le prix moyen de vente diminuait de 25% à 147 dollars par carat.
Les diamants naturels en perte de vitesse face aux diamants synthétiques
Les prix de De Beers avaient chuté l’année dernière en raison d’une surabondance des diamants bruts sur le marché mondial. Ces stocks en plus ont lourdement pesé sur la demande. De leur côté, les consommateurs privilégient de plus en plus les diamants synthétiques à cause des difficultés économiques prolongées. Ainsi, les diamants de laboratoire ont vu leur part grimper à 18,5% en 2023, alors qu’elles ne pesaient que 3,5% en 2018.
Les diamants synthétiques ont trois gros avantages
Cette progression fulgurante fait dire à certains experts que les diamants de synthèse pourraient dépasser les diamants naturels dans un avenir proche. Ils pointent quelques avantages considérables : ces gemmes sont plus économiques, plus propres (pas liées à la destruction des terres) et éthiques (éloignées des conflits armés).
De Beers possède une filiale dédiée aux diamants de synthèse
De Beers est l’un des principaux producteurs mondiaux de diamants de laboratoire. Le groupe minier possède une filiale dédiée appelée Lightbox. Celle-ci vend essentiellement ses pierres précieuses aux Etats Unis, où la demande de bijoux en diamants reste forte. Egalement premier producteur mondial de diamants naturels, De Beers possède des mines au Botswana, en Namibie, en Afrique du Sud et au Canada. L’entreprise fera bientôt son retour en Angola.