La star française du cinéma sera jugée en octobre 2024 pour de multiples accusations d’agressions sexuelles. Des faits situés entre 2014 et 2021.
Gérard Depardieu face à la justice. L’acteur de 75 ans devrait répondre des accusations d’agressions sexuelles le concernant, en octobre prochain, à en croire une communication du parquet de Paris au soir du lundi 29 avril.
Un peu plus tôt, l’autorité judiciaire recevait durant de longues heures dans ses locaux, le célèbre cinéaste sur un certain nombre de plaintes qui le visent. Celles faisant précisément l’objet du procès annoncé, remontent à septembre 2021.
Selon le récit de la victime présumée apportée par Mediapart, Depardieu aurait eu des gestes déplacés à son encontre lors du tournage « Les Volets verts » sorti en août 2022 et dont l’acteur de Châteauroux est un le protagoniste principal.
« Un soulagement »
La victime, une décoratrice dont l’identité n’a pas été précisée, accuse notamment Depardieu de lui avoir « pétri la taille, le ventre, en remontant jusqu’à ses seins », tout en l’attrapant « avec brutalité ». « On avait le droit à ses salaceries », a appuyé de son côté l’actrice Anouk Grinberg.
« C’est un soulagement », a fait savoir auprès de l’AFP, Mᵉ Carine Durrieu-Diebolt, avocate de la victime présumée dont la plainte pour agression sexuelle, harcèlement sexuel et outrages sexistes remonte à février dernier.
« À ce stade, autour de 20 à 25 femmes ont dénoncé des faits qui vont de l’outrage aux violences sexistes en passant par du harcèlement ou des agressions sexuelles. Il est temps qu’il soit jugé », a renchéri Mᵉ Durrieu-Diebolt, toujours citée par l’AFP.
Une réputation entachée
L’avocate sait sans doute ce dont elle parle en tant que représentante d’une seconde plaignante par rapport à des faits similaires présumés commis en 2014.
Gérard Depardieu sous le coup d’une mise en examen depuis décembre 2020 pour viols et agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould, fait l’objet d’une pléthore d’accusations de la part de femmes l’ayant côtoyé par le passé.
De quoi déclencher un débat sur la nécessité ou non de différencier l’artiste » de son œuvre. « Ce n’est pas sur la base d’un reportage qu’on enlève la Légion d’honneur à un artiste », avait rétorqué le président Emmanuel Macron, en décembre 2023, face aux appels à déchoir l’acteur de cette distinction remontant à 1995.
« Au tribunal médiatique, au lynchage qui m’a été réservé, je n’ai que ma parole à opposer », avait réagi Depardieu deux mois plus tôt dans une lettre ouverte révélée par Le Figaro.