Selon un rapport publié en juillet par un organisme du ministère de l’Agriculture, la production de melons devrait baisser de 10% sur un an, à 280.500 tonnes, pour la campagne 2024. Cette chute des volumes est imputée aux conditions climatiques défavorables au printemps dernier. La météo ayant entraîné un retard de la croissance du légume.
D’après un rapport publié en juillet par l’Agreste, organisme du ministère de l’Agriculture, la production française de melons devrait diminuer de 10% en 2024 par rapport à l’année précédente. Elle atteindrait 280.500 tonnes cette année, contre 322 503 tonnes en 2023. Si l’on compare à la moyenne des cinq dernières années, la campagne 2024 n’a pas été aussi mauvaise. Elle reste légèrement supérieure (+1%).
Des conditions météorologiques défavorables à la culture de melons
Le ministère de l’Agriculture explique le recul de la production sur un an par des conditions météorologiques défavorables au printemps dernier. Il pointe principalement des pluies excessives, des basses températures et un manque ensoleillement qui ont retardé la pollinisation et la croissance des melons. Ces conditions climatiques ont également accru la pression sanitaire avec la propagation des maladies.
Baisse des volumes dans un important bassin
L’Agreste note aussi une régression des surfaces de production de melons. En 2024, la France a perdu 12.518 hectares (-2%) par rapport à l’année dernière. Cette perte proviendrait principalement de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui a enregistré un rétrécissement de 4% de ses surfaces cultivées. Cette région forme avec le Languedoc-Roussillon et les Rhône-Alpes, le bassin Sud-Est qui représente 54 % de la production nationale.
Peu d’engouement pour les melons dans les rayons malgré une baisse des prix
Les deux autres principaux bassins sont le Sud-Ouest, avec l’Aquitaine et les Midi-Pyrénées (22 % de la production nationale), et le Centre-Ouest, avec Poitou-Charentes, le Centre et Pays de la Loire (21 %). Dans les rayons aussi, l’engouement des consommateurs fléchit à cause de la météo. Star des tables estivales, le melon n’est vraiment pas le bienvenu cette saison. Et cela malgré des prix inférieurs de 7% à ceux de 2023, mais quand même supérieurs de 8% par rapport à ceux de la moyenne 2019-2023.
Le bio bien plus cher
Selon les données de FranceAgriMer, un melon charentais jaune (la variété la plus cultivée en France) de 600 à 780 g coûtait 1,39 euros en moyenne dans la grande distribution au 1er août 2024, contre 1,71 à la même période l’année dernière. Ce même melon de 750 à 1250 g, lui, se vendait 1,92 euros en moyenne, contre 2,12 euros en 2023. Quant au melon charentais bio, il fallait débourser 3,18 euros en moyenne pour l’avoir dans son assiette, contre 3,66 euros à l’été précédent.
La Chine, plus gros producteur de melons au monde
En 2023, la production mondiale de melons avoisinait les 28 millions de tonnes, selon la FAO. Dans le top 3 des pays producteurs on retrouve la Chine (13 ,8 millions de tonnes), la Turquie (1,7) et l’Inde (1,3). Le Kazakhstan s’installe au pied du podium avec 1,2 millions de tonnes. L’Union européenne, elle, a produit 1,7 millions de tonnes l’an dernier, dont une bonne part de charentais (400 000). Il faut noter que le charentais est juste une dénomination commerciale et non une origine.