Depuis plus de cinquante ans, l’Institut national de l’audiovisuel (INA) préserve, valorise et transmet un patrimoine unique au monde : des millions d’heures d’images, de sons et d’archives qui racontent l’histoire de la France et du monde. Héritier de l’ORTF et acteur central du service public, l’INA n’est pas seulement un coffre-fort de la mémoire collective ; c’est aussi un laboratoire d’innovation, de formation et de recherche, tourné vers les enjeux numériques d’aujourd’hui.
Mission de conservation au service du patrimoine national
La mission première de l’INA est la sauvegarde des archives audiovisuelles françaises.
L’institut conserve plus de 23 millions d’heures de contenus : journaux télévisés, émissions de radio, reportages, fictions, débats, publicités, discours politiques, spectacles et documents rares. Ces archives constituent une source incomparable pour comprendre l’évolution de la société, de la culture, de la politique ou des médias.
La numérisation joue un rôle central. L’INA s’attache à restaurer et à numériser continuellement ces documents, afin de les protéger du vieillissement et de les rendre accessibles aux générations futures. Ce travail minutieux, souvent méconnu, représente l’une des plus grandes opérations de sauvegarde audiovisuelle au monde.
Accès à la mémoire collective pour tous les publics
L’INA s’est imposé comme un acteur majeur dans la diffusion d’archives, notamment grâce à sa plateforme en ligne.
Le site ina.fr permet au grand public de visionner des milliers de vidéos gratuites, couvrant toutes les périodes : discours de De Gaulle, archives musicales, premiers JT, émissions cultes ou moments oubliés. Cette accessibilité fait de l’INA un véritable outil d’éducation populaire.
Les médias, chercheurs, enseignants et journalistes utilisent également ces ressources pour documenter leurs travaux. L’INA fournit ainsi un soutien précieux à l’enseignement, à la recherche académique, à la création audiovisuelle et à la production de documentaires.
L’institut organise aussi des expositions, des podcasts et des publications pour valoriser son patrimoine, renouvelant constamment la manière d’aborder l’histoire audiovisuelle.
Innovation constante grâce à la recherche et au numérique
Au-delà de la conservation, l’INA est un laboratoire technologique de référence.
Ses équipes développent des outils d’analyse, de reconnaissance vocale, d’indexation automatique et d’intelligence artificielle pour faciliter l’exploitation des archives. L’innovation permet de retrouver des images rares, d’identifier des visages, de transcrire des contenus sonores ou de restaurer des documents abîmés.
L’INA s’intéresse également aux nouveaux usages numériques : nouveaux formats vidéo, réseaux sociaux, études sur la désinformation, archivation des contenus web. Il joue un rôle actif dans la compréhension de la mutation médiatique et dans la création d’outils garantissant une meilleure préservation de l’information.
Formation et transmission au cœur de sa mission
L’institut est aussi un acteur majeur de la formation aux métiers des médias et du son.
Avec l’INA Sup, son école reconnue, il propose des cursus en réalisation, journalisme, archivage, production, ingénierie sonore ou nouveaux médias. Les étudiants bénéficient d’un accès privilégié aux archives et à l’expertise technique des professionnels du secteur.
Cette dimension pédagogique contribue au renouvellement des talents dans l’audiovisuel français. Elle fait également de l’INA un lieu de transmission unique, où patrimoine historique et compétences contemporaines se rencontrent.
Rôle culturel et démocratique essentiel
Par son travail de conservation, de diffusion et d’analyse, l’INA participe à la vitalité démocratique.
Les archives permettent de revisiter l’histoire politique, sociale et culturelle avec recul. Elles offrent une vision longue, essentielle pour comprendre les débats actuels, les évolutions des idées ou les transformations médiatiques. L’institut joue un rôle dans la lutte contre les fausses informations, en donnant accès à des documents authentiques et contextualisés.
Sa contribution à la culture est tout aussi importante : mémoire des spectacles, patrimoine musical, histoire de la télévision, évolution des arts… L’INA représente un socle culturel partagé, accessible à toutes et tous.
