Le vendredi 12 avril, le magazine « 60 millions de consommateurs » a publié un numéro hors-série consacré à la pollution de l’air en intérieur. Dans cette brochure, le magazine révèle que de nombreux produits ménagers, présentés comme vertueux, seraient en fait toxiques. Désodorisants, liquides pour vaisselle et lessive, spray Briochin…Aucune catégorie de produits n’est vraiment épargnée.

60 produits d’intérieur passés au peigne fin

Dans un numéro hors-série consacré à la pollution de l’air en intérieur, le magazine « 60 millions de consommateurs » a pointé du doigt la toxicité de nombreux produits ménagers pourtant présentés comme très vertueux. Le magazine est parti d’une analyse de la composition de 60 produits d’intérieur, non sans scruter les étiquettes et fiches de données de sécurité renseignées par les fabricants. Conclusion, la plus part des produits utilisés à la maison sont « toxiques ou nuisibles à notre santé ou à l’environnement ». Pour Christelle Pangrazzi, la rédactrice en chef de « 60 millions de consommateurs », « C’est le paradoxe de ces produits : on les utilise pour assainir sa maison et on obtient l’effet inverse ».

Quelle sont les substances mises en cause ?

Parmi les composés problématiques figurent les isothiazolinones, des conservateurs toxiques retrouvés dans 67% des produits examinés. Il y a également des ammoniums quaternaires, des « biocides » présents dans les produits censés « tuer 99,9% » des batteries, des virus et champignons. Ces biocides sont reconnus comme l’une des premières causes du développement de l’asthme chez le personnel soignant et sont suspectés de favoriser la résistance des bactéries. Enfin, le magazine a établi qu’un certain nombre de produits d’entretiens provoquent des « COV », autrement dit des contenus organiques volatils, susceptibles de déclencher des maladies respiratoires et des allergies.

Les produits concernés par l’enquête

Aucun produit d’intérieur n’est épargné par la découverte de « 60 millions de consommateurs ». Désodorisants, liquide vaisselles ou lessives, encens, bougies parfumées, acaricides…tous sont concernés. Le spray Febrèze antitabac par exemple contient du benzisothiazolinone, un conservateur toxique et allergisant ; le nettoyant désinfectant en spray de Briochin est fait à base de trois allergènes et deux solvants ; les lingettes désinfectantes Saint-Marc contiennent du benzalkonium, un ammonium quaternaire etc. Même l’eau de javel est épinglée à cause de ses propriétés irritantes pour la peau et les poumons.

Un vernis de « naturel » sur un noyau « toxique »

De nombreux autres produits présentés comme « naturels » et très « vertueux » sont également mis en cause. En fait, les fabricants tromperaient la clientèle en y mettant seulement deux éléments naturels en petite quantité au milieu de plusieurs substances toxiques. Cette technique industrielle s’appelle du « greenwashing ».

 

 

 

 

 

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