Le président russe est, depuis son invasion de l’Ukraine, dans le collimateur de la communauté internationale qui l’accable de sanctions économiques et financières à l’efficacité aléatoire. Notamment à cause du voile épais autour de l’étendue de ses intérêts.

Les Occidentaux et leurs alliés Américains ont décidé il y a quelques jours, dans leur stratégie d’asphyxie économique et financière de la Russie après son assaut sur l’Ukraine, de cibler individuellement les dirigeants du pays à travers des sanctions. Ces dernières comprennent notamment le gel des avoirs du président Vladimir Poutine et de son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov.

Mais cela ressemble davantage à une action de communication qu’à une mesure véritablement efficace. Surtout dans le cas du président russe passé maître dans l’art de la dissimulation. Ainsi que le prouve la crise russo-ukrainienne en cours. Personne n’est en effet à même de dire avec précision l’étendue des biens détenus par l’ancien officier du KGB encore moins d’en évaluer la valeur.

Austère pour les uns, richissime pour les autres

À en croire l’intéressé et surtout ses proches, Poutine serait un homme abhorrant le luxe et les biens matériels en général. Il jouirait seulement de son salaire présidentiel d’environ 140 000 dollars l’an, selon le New York Times (NYT) qui s’appuie sur les déclarations financières publiques du dirigeant russe. Ce dernier disposerait également d’un modeste appartement.

Mais tout cela ne tiendrait pas compte de la réalité, souvent mise au jour par les détracteurs et autres ex-intimes de l’ancien espion de l’URSS. Et pour ces derniers, Vladimir Poutine est à l’opposé de l’image d’homme austère qu’il cultive fréquemment devant l’opinion publique russe, avec une fortune avoisinant 200 milliards de dollars, indique le NYT.

Divers actifs cachés

Ces biens comprendraient entre autres le « palais de Poutine », érigé sur un vaste domaine de 68 hectares contre plus du milliard de dollars ; un appartement d’une valeur de 4,1 millions de dollars acquis  à Monaco via une société offshore par une femme décrite comme étant son amant ; le yacht baptisé Graceful estimé à au moins 100 millions de dollars qui a jeté l’ancre dans la ville russe de Kaliningrad quelques jours seulement avant le début de l’invasion ukrainienne en provenance du port allemand d’Hambourg où il était en réparation.

Autant d’actifs amassés dès la chute de l’URSS à travers un système hautement corruptogène, selon la RTL et qui sont aujourd’hui dissimulés derrière des sociétés-écrans à l’abri des regards inquisiteurs dans les paradis fiscaux.

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