PepsiCo, le géant agroalimentaire américain, a décidé de réduire la quantité de ses chips et le volume de ses sodas. Objectif : faire baisser ses coûts de production face à l’inflation. Il prévoit de déployer d’autres moyens pour de meilleurs résultats.

Plutôt agir sur les quantités que sur les prix

PepsiCo – propriétaire des marques de chips Lay’s et Doritos, des céréales Quaker et des boissons Pepsi, Ice Tea et Gatorade – pourrait bientôt réduire la quantité et le volume de ses produits. Cette mesure est l’une des solutions évoquées par le PDG Ramon Laguarta pour faire face à l’inflation actuelle.

« Nous pourrions faire le choix d’enlever des chips de nos paquets de Doritos, plutôt que d’en augmenter le prix », a suggéré le dirigeant. Invité le mardi à la télé américaine, le directeur financier de PepsiCo, Hugh Johnston, a confirmé les déclarations du patron. Selon lui, le groupe choisi souvent de réduire le nombre de chips dans les paquets ou de les augmenter suivant la réaction de ses clients.

La flambée des coûts partie pour durer

« Et le plus souvent, le client ne s’en plaint pas », confie-t-il. Ce qui revient à un feu vert. Grâce à cette stratégie, Ramon Laguarta entend maîtriser les coûts de production alors que l’inflation atteint des sommets et fait fondre les marges de l’entreprise. Il a notamment évoqué l’augmentation du coût de transport et des matières premières. Principalement le prix de l’huile et de la pomme de terres, victimes collatérales de la guerre en Ukraine.

Si PepsiCo s’attaquait au prix, les consommateurs pourraient se détourner de ses produits, dont les fameux snacks frits. Le PDG justifie ce choix d’autant que l’inflation pourrait durer un bon moment encore. Cependant, précise Ramon Laguarta, la diminution des quantités n’est qu’une des mesures envisagées par la multinationale. Reste à savoir quelles autres solutions elle pourrait proposer…

Une stratégie qui pourrait faire des émules

Si la décision de PepsiCo risque de faire grincer les dents, il n’est pas le premier à adopter cette stratégie baptisée « shrinkflation » (contraction de shrink, rétrécir, et inflation). En effet, d’autres industriels ont déjà appliqué ce procédé dans le passé. Il y a eu par exemple Mondelez sur ses Toblerone en 2016 et plus récemment Unilever. La multinationale néerlando-britannique a opté pour un remplissage plus petit pour le même prix ou un pack beaucoup plus gros mais à un prix plus élevé. D’autres entreprises pourraient bientôt suivre cet exemple pour contrer l’inflation actuelle.

Une révision des prévisions annuelles

Le jour de l’annonce d’une potentielle réduction des portions, PepsiCo a publié ses projections. Le groupe a revu à la hausse ses prévisions annuelles en matière de chiffre d’affaires en raison d’une hausse du prix de vente des produits. Il s’attend à une croissance organique de ses revenus de 10 %, en hausse par rapport à ses prévisions précédentes de 8 %. Entre mai et juin dernier, il a fait part d’un chiffre d’affaires en augmentation de 5,2 % à 20,2 milliards de dollars.

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