Destinés jusqu’à tout récemment aux seuls professionnels de santé, les dispositifs de protection FFP2 attirent particulièrement les Français depuis quelques semaines. Un intérêt motivé entre autres par la peur des variants en forte circulation sur le territoire et le besoin de sécurité.

Ils coûtent parfois jusqu’à dix fois plus chers que les masques chirurgicaux, sont moins confortables et plus difficiles à porter. Pourtant, les masques FFP2 sont de plus en plus prisés de la population. Depuis quelques semaines, les pharmacies sont prises d’assaut pour s’en procurer et les distributeurs croulent sous les demandes. La frénésie est telle que certains ont vu leur vente grimpée de près de 80 pour cent en deux semaines à peine. Sur internet, c’est le même phénomène. Les données du moteur de recherche Google relatives au mot-clé « FFP2 » sont en hausse. Amazon en a profité pour booster son chiffre d’affaires. Le lot de 20 masques est désormais proposé à 40 euros, contre 24,99 euros quelques semaines auparavant, par le spécialiste du commerce en ligne. Une flambée des prix qui n’a manifestement aucune incidence dissuasive sur la consommation du public.

Comment expliquer ce phénomène ?

Pourquoi donc ces masques haut de gamme sont-ils autant préférés par la population malgré leur coût presque prohibitif et des contraintes spécifiques à leur utilisation ? Les nouvelles restrictions en Allemagne n’y seraient pas étrangères, selon toute vraisemblance. En Bavière, les déplacements via les transports en commun sont conditionnés au port de ces seuls masques FFP2, depuis le 18 janvier dernier. La chancelière Angela Merkel songerait même, selon la presse, à étendre cette exigence dans tout le pays. Une décision qui serait justifiée par le souci d’enrayer la deuxième vague de la pandémie qui progresse très rapidement avec son lot de variants.

En portant donc les masques FFP2, les populations se sentiraient plus en sécurité. Puisque ce dispositif de protection est réputé scientifiquement être plus efficace que le masque chirurgical. Avec son système de filtrage au-dessus des 90 pour cent, le masque FFP2 sert d’abord de protection à celui qui le porte. Ce n’est pas le cas du masque chirurgical qui protège surtout les autres. De plus, certains types de masques en tissu sont déconseillés par les autorités scientifiques depuis fin janvier. Même si le gouvernement ne s’est pas encore prononcé sur la question, certaines voix estiment qu’ils seraient plus judicieux de suivre l’exemple de la Bavière en instaurant en France l’obligation du port de masque FFP2.

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