L’ADP-Maliba a appelé à voter « Oui » au référendum constitutionnel du 18 juin prochain, alors qu’une partie de l’opposition rejette l’initiative. Le parti de la Balance considère le nouveau texte comme une chance pour la paix et une nouvelle ère démocratique.

Au Mali, le référendum pour l’adoption d’une nouvelle Constitution a lieu le 18 juin prochain sur toute l’étendue du territoire national. A quelques jours du scrutin, des partis politiques continuent d’exprimer leur opposition au projet. Si certains pointent l’insécurité et l’impréparation, d’autres dénoncent un texte visant à renforcer les pouvoirs du président de la République.

Un grand pas vers une démocratisée consolidée

En effet, la nouvelle loi fondamentale transforme le régime semi-présidentiel en régime présidentiel. Ainsi, le chef de l’Etat a désormais la charge de conduire la politique de la nation, de nommer le Premier ministre et de composer le gouvernement. Celui-ci est désormais responsable devant lui et non plus devant le Parlement. Malgré ces dispositions fortes, certaines formations politiques appellent à voter la réforme constitutionnelle.

C’est le cas d’ADP-Maliba. Dans un communiqué publié le 10 juin 2023, le parti de la Balance « demande au peuple malien un plébiscite, le 18 juin, pour une victoire écrasante du Oui en faveur de la nouvelle Constitution ». En guise d’explication, il affirme que cette élection est « dotée d’un enjeu décisif » pour le Mali. Elle sonnerait « le grand pas d’une démocratisée plus consolidée dans la paix, la prospérité et le partage ». Selon le calendrier des autorités de la Transition,  validé par la communauté internationale, elle constitue en effet une étape importante pour l’organisation des élections générales prochaines.

Le projet constitutionnel, une chance pour la paix

En particulier la présidentielle de février 2024, qui doit ramener les civils au pouvoir. C’est d’ailleurs la condition pour la levée des sanctions internationales. Candidat déclaré de longue date, Aliou Diallo se positionne comme l’un des favoris de cette élection capitale pour son pays. Mais l’ambition présidentielle n’est pas son seul souci. ADP-Maliba a également choisi de voter la nouvelle Constitution pour donner une chance à la paix. En effet, le projet concrétise certains engagements de l’accord pour la paix et la réconciliation signé en 2015 avec les groupes rebelles.

En tant que chantre du dialogue et du rassemblement, Aliou Diallo ne peut que valider ce texte. Par ailleurs, l’ex député de Kayes salue la mise en œuvre de la décentralisation à travers le renforcement du rôle des collectivités territoriales. Il est notamment prévu de créer des conseils régionaux et d’élire des sénateurs dans les dix régions du Mali, dont deux créées récemment au nord.  Aliou Diallo a prévu cette décentralisation dans son plan Marshall pour la reconstruction de son pays.

Aliou Diallo en accord avec le peuple malien

Dans ce programme, le milliardaire malien met l’accent sur l’autonomie des régions à travers l’exploitation équitable de leurs ressources. Il espère impulser un développement harmonieux, évitant ainsi des frustrations à l’origine de la crise actuelle. En outre, en votant la nouvelle Constitution, le PDG d’Hydroma s’aligne sur la position de la population malienne. D’après un sondage réalisé dans le district de Bamako entre le 22 avril et le 6 mai, 84,8% des Maliens sont favorables à la tenue du référendum pour accélérer le retour à la normal.

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